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Etats-Unis / Cancer

Google planche sur un bracelet anticancer

Le géant américain de l’Internet s’intéresse de plus en plus à notre santé. On ne compte plus les objets connectés destinés à surveiller notre bien-être et à prévenir les maladies. Cette fois, Google va plus loin, il mise sur un bracelet censé pouvoir dépister et même détruire les cellules cancéreuses, bien avant qu’elles ne se manifestent cliniquement.

Le quartier général de Google, à Mountain View, dans la Silicon Valley, en Californie.
Le quartier général de Google, à Mountain View, dans la Silicon Valley, en Californie. AFP PHOTO/Nicholas KAMM
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Le bracelet sur lequel les médecins et les ingénieurs de Google planchent depuis plusieurs mois, a un petit parfum de science-fiction. Imaginez un peu, attaché à votre poignet, un dispositif capable de détecter la présence de cellules cancéreuses. Dans un laboratoire secret, le Google X Life Science, la firme californienne mise ainsi sur les nanoparticules pour débusquer précocement les risques de cancer. 

Ces nanoparticules, comme le dit leur appellation, sont extrêmement petites, d’une taille bien inférieure à celle d’une cellule humaine. L’idée des chercheurs de Google est de faire ingérer à des individus volontaires des nanoparticules fluorescentes d’oxyde de fer sous forme de comprimés. Une fois avalées, lesdites particules vont circuler dans l’organisme et leurs propriétés magnétiques spécifiques devraient leur permettre d’aller s’accoler à d’éventuelles cellules cancéreuses en ciblant leurs biomarqueurs, tout en s’« allumant ». L’opération de surveillance pourrait ainsi être renouvelée une ou deux fois par mois.

Peau synthétique et peau humaine

Une fois « accrochées », les cellules malades seraient rassemblées et irrésistiblement attirées par l’aimant dont est équipé le bracelet mis au point par les chercheurs de Google. Ensuite, captées par le bracelet, les cellules seraient analysées. Mieux, grâce à la Nanoparticle Phoresis (phorèse de nanoparticule) une transmission d’énergie réalisée par des ondes infrarouges, des pulsations acoustiques ou encore des radiofréquences, Google prétend pouvoir détruire ou neutraliser ces éléments nuisibles.

Parallèlement, la firme de Mountain View a créé en laboratoire des bras artificiels recouverts d’une peau en partie synthétique et en partie humaine. Il s’agit de vérifier grâce à ces modèles représentant divers types de peau (épaisseur et couleur) que la fluorescence des nanoparticules est toujours perceptible.

Google cherche des partenaires

Associé à des chercheurs de MIT (Massachussetts Institute of Tecnology) et de l’université de Stanford, le patron de Google X Life Science, Andrew Conrad assure « avoir déjà beaucoup avancé et être très confiant quant à la possibilité que cela marche ». L’entreprise a d’ailleurs déposé début mars 2015 une demande de brevet auprès de l’OMPI (Organisation mondiale de la propriété intellectuelle) pour son bracelet anticancer. Cela ne préjuge en rien de la faisabilité du projet qui, de toute façon, estiment les spécialistes, ne pourra pas se concrétiser avant cinq, voire dix ans.

Pour le moment, Google n’a encore rien publié sur les résultats scientifiques précis obtenus. Mais on sait que l’entreprise cherche des partenaires tels des instituts de recherche ou des laboratoires pharmaceutiques pour la mise en oeuvre. Car sa vocation demeure la collecte de données, ici biologiques, que les instruments qu’il met au point permettent de récolter.

Théoriquement, l’idée sur laquelle mise Google semble assez simple, mais sa mise en application est très complexe, selon les spécialistes de la nanomédecine. D’ailleurs, la piste des nanoparticules comme outil de diagnostic est suivie par plusieurs équipes de recherche dans le monde. Mais leur budget de communication est sans nul doute bien inférieur à celui du premier moteur de recherche en ligne.

  

  

 

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