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Brésil / Guinée équatoriale

Brésil: l'enquête sur un don à une école de samba fait polémique

Le carnaval s’est achevé il y a quelques jours au Brésil. Plus de 3 semaines de fêtes, et de défilés déguisés. Mais la polémique de la participation financière du président de la Guinée équatoriale, elle, est toujours là. Le président Obiang est soupçonné d'avoir largement participé au budget d’une école de samba. Et c’est justement cette école qui a été sacrée championne cette année. Une coïncidence pour le moins troublante...

Carnaval de Rio 2015.
Carnaval de Rio 2015. AFP PHOTO / YASUYOSHI CHIBA
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De notre correspondant à Rio de Janeiro,

Le défilé dans le Sambodrome à peine terminé, la fête a fait place au malaise. Certes le carnaval de Rio a été un succès. La ville a reçu plus d’un million de touristes, venus de tout le Brésil et du monde entier. Le carnaval a généré plus de 600 millions d’euros, en quatre semaines. Mais la fête a un goût amer chez les fans de carnaval.

Obiang qualifié dans la presse de « dictateur, fan de carnaval »

Car Beija Flor, l’école de samba qui a emporté la compétition dans le sambadome de Rio de Janeiro avait reçu 10 millions de réals (monnaie brésilienne), soit 3 millions d’euros, du président de Guinée équatoriale, qualifié dans la presse comme un «dictateur, fan de carnaval». La polémique, qui a surgi peu avant le défilé, n’a pas cessé depuis. Le gouvernement de Guinée équatoriale a nié la présence sur place du président Obiang. Son fils, lui, a été vu dans l’une des loges privées. Et les frais dépensés pendant ce séjour ont même surpris les plus flegmatiques des « Cariocas », les habitants de Rio.

La justice brésilienne s'en mêle

Une enquête a été lancée par la justice brésilienne. Elle veut identifier la provenance des fonds guinéens versés à l’école de samba. En réalité, la justice s’intéresse depuis 2013 à la relation entre la famille du président Obiang et le Brésil. Officiellement, les fonds versés à l’école Beija Flor ne viennent pas directement du gouvernement guinéen, mais d’entreprises brésiliennes installées sur place. Les noms de ces entreprises pétrolières sont cités également dans l’affaire de corruption qui touche Petrobras, le géant pétrolier brésilien.

Des biens immobiliers dans l'oeil du viseur

Plus grave, le ministère public brésilien a annoncé avoir ouvert une enquête pour blanchiment d’argent, visant le président de Guinée équatoriale. Trois biens immobiliers intéresseraient la justice brésilienne, l’un d’une valeur de plus de 12 millions d’euros, dans un quartier chic de São Paulo, la capitale économique brésilienne. Mais aussi un immeuble au bord de la plage d’Ipanema, à Rio de Janeiro. L’enquête de la police brésilienne se poursuit. Les écoles de samba, elles, ont rangé leurs costumes, prêtes à tout recommencer l’année prochaine !

Rio a soufflé ses 450 bougies

La fête pourtant ne s’arrête jamais vraiment à Rio de Janeiro, surtout en ce moment. La ville fêtait ce week-end ses 450 ans. Avec pour l’occasion un énorme gâteau long de 220 mètres et pesant environ 8 tonnes. Samedi soir, près de 100 000 personnes ont assisté à un concert géant. Avec les 21 plus grands noms de la musique populaire brésilienne, Gilberto Gil et Caetano Veloso étaient sur scène bien sûr. Et pour clore la fête sur une note plus sérieuse, le maire de Rio et la présidente Dilma Rousseff ont inauguré le premier tunnel souterrain de la ville, dans la zone portuaire en cours de rénovation pour les jeux Olympiques de 2016.
 

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