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Syrie

Syrie: les Occidentaux n'oublient pas Bachar el-Assad

L’ONU juge inutile de lancer des négociations autour d’un plan de paix en Syrie. Le nouvel envoyé de l’ONU Staffan de Mistura préfère se concentrer des trêves localisées dans les combats pour donner un répit à la population.

Le président syrien Bachar el-Assad.
Le président syrien Bachar el-Assad. REUTERS/Syria TV via Reuters TV
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Avec nos correspondants à New York et Washington, Karim Lebhour et Anne-Marie Capomaccio

Pour sa première apparition devant le Conseil de sécurité, Staffan de Mistura a détaillé une politique des petits pas en Syrie.

L’émissaire de l’ONU se veut réaliste et a reconnu qu’il n’a pas de plan de paix à proposer, tout juste un plan d’action fait de petites mesures concrètes. Il propose non pas des cessez-le-feu qui sont de toute façon rompus, mais des trêves ciblées, de simples pauses dans les combats, qui pourraient commencer dans une ville comme Alep. L’idée est de réduire localement le niveau de violence et soulager un peu la situation humanitaire en Syrie.

L’ONU ne peut guère faire plus. Staffan de Mistura juge impossible de relancer les négociations pour l’instant. Il ne veut pas non plus poser de « pré-conditions ». Une allusion au départ de Bachar el-Assad auquel l’opposition syrienne et les Occidentaux s’accrochent encore.

Des doutes sur la stratégie?

A ce dernier propos, Chuck Hegel, secrétaire d'Etat américain à la Défense, reconnaît que les bombardements américains contre le groupe Etat islamique en Syrie, risquent de profiter à Bachar el-Assad. Il a fait parvenir une note dans ce sens au président Obama, laquelle a fuité dans la presse américaine. Mais il défend tout autant la stratégie adoptée par les Etats-Unis dans cette région du monde.

Au moment où l’opposition syrienne est mobilisée contre le mouvement Etat islamique, cette guerre risque de profiter au régime Assad, en affaiblissement les jihadistes et en détournant l’opposition de son but premier : se débarrasser du pouvoir actuel. Certains experts croient savoir que le secrétaire américain à la Défense est en désaccord avec le commandant en chef.

Mais si Chuck Hagel reconnait que les raids aériens contre les groupes terroristes apportent un répit à Damas, il nie toute divergence avec Barack Obama : « Oui, Assad tire quelque bénéfice [des raids] bien entendu. Mais nous devons nous adapter à la réalité à laquelle nous faisons face, avec une stratégie de plus long terme… Et l’objectif est de trouver les moyens d’atteindre le but que nous nous sommes fixé. »

Cette stratégie de long terme envisage une Syrie sans le régime Assad, illégitime selon Washington, et prévoit un entrainement de l’opposition syrienne, en dehors des frontières. Sur ce dernier point, le Pentagone affirme que les préparatifs, avec les Saoudiens, ont bien avancé.

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