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Etats-Unis

Un premier cas de fièvre Ebola a été diagnostiqué aux Etats-Unis

Le patient, qui venait du Liberia, a été admis dans un hôpital de Dallas. Une autre personne, arrivant de Sierra Leone, est sous observation dans la région de Washington, sans lien avec le cas du Texas. Les autorités prennent l’affaire au sérieux. Le Centre américain de contrôle et de prévention des maladies, basé à Atlanta, a immédiatement organisé une conférence de presse pour tenter de calmer les esprits.

Le Docteur Frieden, le directeur du Centre américain de contrôle et de prévention des maladies (CDC), le 30 septembre 2014 lors de son discours à Atlanta en Géorgie.
Le Docteur Frieden, le directeur du Centre américain de contrôle et de prévention des maladies (CDC), le 30 septembre 2014 lors de son discours à Atlanta en Géorgie. REUTERS/Tami Chappell
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Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio

Il s’agit, pour les médecins du Centre de contrôle d’Atlanta, de donner le plus d’informations possible afin de rassurer les Américains et éviter une panique. Le directeur du centre, le docteur Frieden, a répété qu’un patient est contagieux seulement lorsque la maladie est déclarée. La période d’incubation n’est pas contagieuse, une information martelée à plusieurs reprises :

« Nous identifions toutes les personnes qui ont pu avoir un contact avec le patient pendant la période où il aurait pu être contagieux. Et n’oubliez pas qu’Ebola ne se transmet pas lorsqu’une personne n’est pas infectée. Le virus ne se transmet pas si une personne n’a pas de fièvre ou d’autres symptômes. Donc, seule une personne malade peut transmettre la maladie. »

Le numéro du vol sur lequel le malade est arrivé du Liberia n’a pas été dévoilé, pour éviter que tous les voyageurs ne se précipitent à l’hôpital pour faire des examens. Car les passagers de cet avion qui arrivait de Monrovia, dit-il, ne peuvent pas avoir été contaminés.

« Dès lors que ces personnes sont identifiées, elles seront sous surveillance pendant 21 jours après l’exposition pour voir si elles développent une fièvre. L’essentiel, pour moi, c'est que je n’ai aucun doute. Nous contrôlerons cette contamination extérieure, ce cas d’Ebola, afin que le virus ne se répande pas dans ce pays. »

Jusqu'à présent, trois autres patients ont été traités avec succès aux Etats-Unis : deux médecins et une aide-soignante travaillant dans la zone contaminée en Afrique avaient contracté la maladie.

Peu d'informations divulguées

Concernant le nouveau malade, nous avons très peu d’informations, parce que le secret médical doit être préservé. Puis, toujours la même raison : il faut éviter de faire paniquer les Américains.

Nous savons que le malade était en visite dans sa famille aux Etats-Unis. D’après les bribes d’information données par le docteur Frieden, il ne s’agit pas d’une personne travaillant dans le milieu médical. Il est arrivé sur le sol américain le 20 septembre. Les symptômes se sont déclarés six jours plus tard, le 26 septembre. Le patient a été admis à l’hôpital le 28 septembre et placé en isolement.

Sa famille, et toutes les personnes qu’il a pu voir depuis cette date, sont sous surveillance médicale. Mais les médecins sont formels : il n’y a pas de risque d’épidémie de fièvre Ebola aux Etats-Unis.

Pour le Docteur Frieden, le directeur du Centre américain de contrôle et de prévention des maladies (CDC), ce nouveau cas de malade américain a réveillé les esprits : « Mais en fin de compte, nous sommes tous reliés par l’air que nous respirons. Et nous nous investissons pour être sûrs que cette maladie soit sous contrôle en Afrique, afin d’arrêter sa propagation. »

Ce cas a permis à l’administration américaine de rappeler que l’épidémie de fièvre Ebola est certes concentrée en Afrique de l’Ouest, mais que la réponse à cette maladie doit être internationale. Pour le moment, 1 700 militaires américains sont déjà arrivés sur le terrain sur 3 000 autres sont attendus. Ces personnels sont chargés, notamment, de construire un hôpital de campagne au Liberia.

Des membres des services de santé portent le corps d'une personne morte d'Ebola, le 11 septembre 2014.
Des membres des services de santé portent le corps d'une personne morte d'Ebola, le 11 septembre 2014. REUTERS/James Giahyue

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