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Brésil

Débat présidentiel au Brésil: Marina Silva tire son épingle du jeu

Au Brésil, la campagne électorale bat son plein. La présidente sortante Dilma Rousseff est en difficulté, après la percée fulgurante de l’écologiste Marina Silva. Un nouveau débat entre présidentiables lundi soir lui offrait une chance de lancer une contre-offensive à un peu plus d’un mois du 1er tour.

Marina Silva, candidate du PSB et Aécio Neves, candidat du PSBD lors du débat du lundi 1er septembre. La présidente sortante, Dilma Roussef, n'apparaît pas sur la photo.
Marina Silva, candidate du PSB et Aécio Neves, candidat du PSBD lors du débat du lundi 1er septembre. La présidente sortante, Dilma Roussef, n'apparaît pas sur la photo. AFP/Nelson Almeida
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Avec notre correspondant à São Paulo,Martin Bernard

Marina Silva a déjà réussi son pari : avoir fait voler en éclat l’alternance entre le parti des Travailleurs de Lula et sa chef de file Dilma Rousseff d’une part, et le Parti social-démocrate d’autre part, dont le candidat Aécio Neves est distancé dans les enquêtes d’opinion. C’est elle, Marina Silva, qui rivalise désormais avec la présidente sortante. Selon un sondage, elle devancerait même de 10 points Dilma Rousseff au second tour, et serait en passe de l’emporter ce qui fait d'elle une cible pour ses adversaires.

Mais lors du débat lundi soir, c'est Dilma Roussef qui semble mal à l'aise. Elle cherche ses notes, s'emmêle dans les règles du débat. « Que je sache, il ne peut pas me poser de question, selon les règles » assure-t-elle. Si,si, rétorque le modérateur. « Le stress du débat », s'excuse la présidente sortante. Dans son argumentaire, Dilma Rousseff a critiqué « les pessimistes de planton » et souligné la mobilité sociale qui a permis à 42 millions de Brésiliens, selon elle, d’accéder à la classe moyenne.

De son côté, Marina Silva s'est montrée d’un calme olympien, affirmant vouloir défendre les conquêtes de Lula qui seraient menacées, tout en adoptant une politique économique orthodoxe. Elle accuse son adversaire d’avoir des « difficultés à reconnaître ses erreurs ». « Il est fondamental que chaque Brésilien et Brésilienne ne perde pas espoir, assène Marina Silva. En ce moment, on essaie de vous faire peur. Moi, je dis que je ne suis ni pessimiste, ni optimiste. Je suis persistante. »

Les deux femmes se sont déjà côtoyées dans le passé – elles furent même toutes les deux ministres de Lula. Marina Silva avait d’ailleurs démissionné du ministère de l’Environnement après un différend avec Dilma Rousseff. Aujourd’hui, elle prépare sa revanche.

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