Ouverture du sommet NETmundial au Brésil
Deux jours de réunions sont prévus pour redéfinir les contours de la régulation de l’Internet sous la tutelle des Etats-Unis. Ce sommet est déjà une victoire diplomatique pour la présidente brésilienne Dilma Rousseff. Elle a fait de la gouvernance du Net son cheval de bataille depuis la divulgation de l’espionnage américain par l’ancien agent de la NSA, Edward Snowden.
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Avec notre correspondant à Rio de Janeiro, François Cardona
Ce sommet, la présidente brésilienne l’avait promis à la tribune des Nations unies. Outrée par l’espionnage américain de ses communications, et de celles de ses plus proches conseillers, Dilma Rousseff avait ouvertement critiqué la surveillance de masse du Net par les Etats-Unis.
La chef d'Etat brésilienne avait appelé à un changement radical dans la gouvernance des organismes qui assurent le fonctionnement du Web au niveau mondial. Plusieurs branches étaient concernées : la création et la gestion des adresses, les noms des domaines, mais surtout le stockage des données. L'objectif pour les Brésiliens est de s'affranchir de la mainmise américaine sur Internet.
Un succès diplomatique
La tenue de ce premier sommet international sur la gouvernance du Web à Sao Paulo, la capitale économique du pays, est donc un premier succès diplomatique pour la présidente brésilienne. D’autant qu’elle a réussi à s’allier à l’Allemagne, elle aussi visée par l’espionnage américain, et à la France, co-organisatrice du sommet.
Toujours à l’avant-garde, le Brésil a déjà adopté une nouvelle « loi Internet », en mars dernier. Cette loi garantie notamment la liberté d'expression et la protection de la vie privée sur le web. Ce texte pourrait servir de modèle pour les pays invités au NETmundial.
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