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La revue de presse des Amériques

A la Une : quatre jeunes Chiliens condamnés pour avoir battu et torturé à mort un jeune homosexuel

Le jeune Daniel Zamudio a été battu et torturé à mort.
Le jeune Daniel Zamudio a été battu et torturé à mort. Facebook
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Le jeune Daniel Zamudio a été battu et torturé à mort.
Le jeune Daniel Zamudio a été battu et torturé à mort. Facebook

Une affaire criminelle, datant de mars 2012, qui s'est transformée en problème politique ces derniers mois. Il faut dire que la question des discriminations n'était que très rarement abordée au Chili. Mais quatre mois après la mort de Daniel Zamudio, en juillet 2012, le gouvernement conservateur de Sebastian Piñera annonçait la promulgation d'une loi anti-discrimination, communément appelé « loi Zamudio » depuis, nous rappelle le quotidien chilien El Mercurio.

Ce jeune homme de 24 ans, homosexuel, a été roué de coups, victime de jets de pierres, de brûlures avec des cigarettes. Les quatre auteurs de cet horrible crime lui avaient même coupé une oreille, relate le quotidien. Daniel Zamudio a subi ces atrocités durant six heures. Il est mort vingt-cinq jours plus tard des suites de ses blessures. Les quatre criminels, âgés de 19 à 25 ans au moment des faits, ont donc été condamnés hier.

Le quotidien chilien détaille la sentence : prison à vie pour le principal auteur des faits, Patricio Ahumada, dont vingt ans incompressibles ; Alejandro Angulo et Raul Lopez écopent de quinze ans de prison ; tandis que le quatrième, Fabian Mora, passera les sept prochaines années derrière les barreaux.

Cette affaire a littéralement bouleversé la société chilienne et s'est transformée en question politique. C'est ce que détaille El Mercurio dans un autre article. La loi anti-discrimination qui a été promulguée quatre mois après la mort de Daniel Zamudio était dans les tiroirs depuis 2005, explique El Mercurio. Et il a fallu qu'un crime aussi macabre soit perpétré pour qu'enfin les législateurs comprennent l'urgence du problème.

Le Chili est un pays conservateur et très catholique. Les questions du divorce, de l'avortement et également de l'orientation sexuelle sont toujours écartées du débat public. Désormais, et pour la première fois, le droit chilien établit la « discrimination arbitraire » en raison du sexe, de la religion, de la race ou de la condition sociale, ce qui est une première pour ce pays.

Et hier, alors que les condamnations des auteurs de ce crime étaient rendues publiques, on apprenait qu'un autre homosexuel avait été victime d'une terrible agression. Il s'agit de Wladimir Sepulveda un jeune homme de 21 ans qui a été agressé, là encore par quatre hommes, il y a une semaine. Il est depuis dans le coma. Ces révélations ont fait réagir le président Sebastian Piñera, qui a annoncé que « son gouvernement est à 100% impliqué dans la lutte contre la discrimination », des déclarations reprises par El Mercurio. Dans 21 jours se tient le premier tour de l'élection présidentielle. Et la favorite, Michelle Bachelet, a fait de cette question un thème central de son programme, rappelle le quotidien.

Aux Etats-Unis, le débat sur les écoutes de la NSA continue de faire rage

« Avant l'été dernier, Barack Obama n'était pas au courant que les dirigeants des pays alliés des Etats-Unis étaient écoutés ». C'est le titre de l'article en Une du Washington Post.

Le quotidien, qui a pu discuter avec des fonctionnaires qui ont préféré rester anonymes, nous explique que le président n'a jamais été mis au fait des écoutes pratiquées sur les dirigeants des pays alliés des Etats-Unis. Certes, il était tenu informé des écoutes concernant des pays considérés comme des adversaires, comme par exemple l'Iran.
Mais lors des briefings faits par les membres de l'agence de renseignement, il n'était jamais question des autres dirigeants, comme par exemple Angela Merkel ou François Hollande.

Mais alors, quand donc Barack Obama a été mis au fait des pratiques de la NSA ? Eh bien, après les révélations d'Edward Snowden, explique le Washington Post, et alors que les écoutes concernant Dilma Rousseff, la présidente brésilienne, et Enrique Peña Nieto, son homologue mexicain, venaient d'être révélées.

En fait, les personnes chargées de faire le point sur les opérations menées par la NSA ont tout de suite prévenu Barack Obama que d'autres dirigeants de pays, dits amis, avaient été surveillés. Mais il a tout de même fallu attendre dimanche dernier pour que le président mette fin à ces programmes, selon un article publié hier par le Wall Street Journal et repris par le Washington Post.

De plus en plus d'élus américains s'insurgent contre de telles pratiques, à l'image de Dianne Feinstein, élue démocrate qui est à la tête de la commission du Sénat sur le renseignement. Elle non plus n'était pas au courant et s'est déclarée « totalement opposée ». La grogne monte et les excuses de la Maison Blanche ne pourront pas faire oublier ces graves dérives qui ont sérieusement détérioré les relations avec ces pays, selon le Washington Post.

En Haïti, deux lycées ont été attaqués par des individus non-identifiés, ce qui a provoqué un véritable mouvement de panique

Il s'agit des lycées Philippe-Guerrier et Jean-Baptiste-Dudy-Boukman à Cap-Haïtien.
Le Nouvelliste revient sur cette histoire qui a donné lieu à de véritables scènes de panique. Ces individus non-identifiés ont lancé du gaz lacrymogène. Le bilan : 5 blessés graves et 67 blessés légers.

Cette action s'inscrit dans un mouvement de contestation concernant des changements effectués dans plusieurs établissements publics par le directeur départemental du ministère de l'Education nationale, Justin Métellus. Il est accusé de corruption par ses opposants qui sont ensuite descendus dans la rue, cassant tout sur leur passage, selon Le Nouvelliste.

Le quotidien rappelle que ce n'est pas leur première action. Au début du mois d'octobre, le lycée Philippe-Guerrier avait été badigeonné de matières fécales. Contacté par le quotidien, Justin Métellus s'est gardé de tout commentaire, rappelant juste qu'il est « une victime de la politique » et que depuis le début de l'année académique, « ce lycée Philippe-Guerrier n'arrive pas à fonctionner ».

 

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