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Burkina Faso

Sahel: les acteurs culturels appelés à la mobilisation contre l’extrémisme

Face à la montée de l’extrémisme violent, les ministres de la Culture du G5 Sahel appellent à la mise en place d’un dispositif dans chaque État membre pour promouvoir la créativité artistique et littéraire.

Le Premier ministre burkinabè Christophe Dabiré a insisté sur l'importance de la culture pour lutter aussi contre le terrorisme.
Le Premier ministre burkinabè Christophe Dabiré a insisté sur l'importance de la culture pour lutter aussi contre le terrorisme. OLYMPIA DE MAISMONT / AFP
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Après trois jours de rencontre à Ouagadougou, les acteurs du monde de la culture estiment qu‘il est urgent de mettre en avant les valeurs culturelles des différentes communautés comme non seulement de moyen de consolidation de la cohésion sociale, mais aussi de prévention et de lutte contre l’extrémisme violence au Sahel.

Dans une déclaration, ils appellent à l’augmentation des budgets alloués à la culture pour une occupation de l’espace sahélien sur le plan culturel. Tous les participants à la rencontre, hommes politiques comme acteurs du monde de la culture, sont unanimes que l’utilisation des valeurs culturelles africaines peut contribuer à la lutte contre l’extrémisme violent.

« Ce n’est pas le combat militaire seulement qui peut nous permettre de gagner la lutte contre le terrorisme, c’est également la prise en charge de la culture et la diffusion des valeurs traditionnelles de nos pays », estime Christophe Dabiré, Premier ministre burkinabè.

Selon l’émir du Liptako Ousmane Amirou Dicko, l’autorité coutumière suprême dans la province du Seno, c’est par l’éducation aux valeurs culturelles que les jeunes pourront s’écarter des groupes extrémistes. « Les jeunes n’ont pas été enrôlés par la force du fusil, mais par la force du langage donc c’est par la force du langage culturel que nous pouvons les appeler à dire : "non, vous vous engagez dans le mauvais chemin". »

Les participants ont alors lancé un appel aux chefs d’État du G5 Sahel pour une prise en compte véritable de la culture dans leurs projets d’investissements prioritaires. « Travailler sur la culture, c’est habiter les lieux, les espaces, produire du sens, insiste Étienne Minoungou acteur et metteur en scène burkinabè. Et produire du sens c’est faire du théâtre, du cinéma, de la poésie. De la même manière qu’on a bousillé le cerveau de tous les radicalisés, il faut de nouveau bousiller le cerveau et le cœur des jeunes, mais pour la beauté, la lumière et la puissance de vie. »

Quant aux ministres, ils se sont dits préoccupés par l’insuffisance des budgets alloués au secteur de la culture dans les cinq pays membres.

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