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Angola

Angola: Adalberto Costa Junior, nouveau leader de l’Unita

En Angola, l’Unita, principal parti d’opposition a désormais un nouveau dirigeant. Adalberto Costa Junior, ex-chef du gouvernement a ainsi remplacé Isaias Samakuva qui a démissionné après seize ans à la tête de ce mouvement, ancien groupe rebelle fondé par Jonas Savimbi.

Adalberto Costa Junior, élu nouveau président de l’UNITA lors du congrès du parti d’opposition angolais, le vendredi 15 novembre 2019.
Adalberto Costa Junior, élu nouveau président de l’UNITA lors du congrès du parti d’opposition angolais, le vendredi 15 novembre 2019. JOAO DAE FATIMA / AFP
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Adalberto Costa Junior, 57 ans, a pour lourde tâche de redresser le parti en vue des prochaines élections générales de 2022. L’Unita, en effet, n’a connu que des défaites électorales, depuis seize ans, c’est-à-dire depuis la fin de la guerre civile et depuis que le mouvement armé est devenu parti d’opposition.

Son ex-leader, Isaias Samakuva, n’a pas réussi à bousculer le règne du MPLA, le parti au pouvoir, bien que l’Unita ait tout de même remporté plus de 26 % des suffrages lors des dernières élections générales, il y a deux ans.

Le défi d’Adalberto Costa Junior, élu vendredi, à la tête du parti, sera donc celui de faire grandir ce mouvement qui est le principal parti d’opposition.

La difficulté pour le nouveau dirigeant, c’est que l’Unita a beaucoup fait campagne, dans le passé, sur la corruption du régime sous la présidence d’Edouardo Dos Santos et qu’aujourd’hui, le MPLA, parti au pouvoir a lui-même un nouveau leader, Joao Lourenco, qui s’en prend précisément à la corruption et au clan Dos Santos. Aussi, l’Unita va devoir trouver un nouveau cheval de bataille pour faire campagne.

«Faire du neuf avec du vieux»

Jointe par RFI, Estelle Maussion, journaliste et auteure du livre "La dos Santos Company, mainmise sur l'Angola", souligne quelques-unes des difficultés que le nouveau président de l’Unita aura à affronter.

« Adalberto Costa Junior, c’est quelqu’un de plus jeune mais qui a fait toute sa carrière à l’Unita. Il a été formé à l’étranger et il a été diplomate, porte-parole du parti et président de l’opposition à l’Assemblée nationale. C’est quelqu’un par conséquent qui, à mon avis, sait bien communiquer. Il a bien conscience qu’il va devoir unir son parti et en même temps, le renouveler. Sur l’avantage qu’il peut avoir, c’est un petit peu tôt encore pour le savoir car il faudrait attendre de voir un peu quelles sont ses premières actions et voir ainsi s’il va vraiment s’inscrire dans un renouveau ou bien s’il va être plus dans la continuité avec des petits changements à la marge », explique Estelle Maussion avant d’ajouter que Adalberto Costa Junior a le même problème que l’actuel président angolais, João Lourenço, à savoir « faire du neuf avec du vieux ».

« Le deuxième point, et il a dit d’ores et déjà qu’il allait se concentrer là-dessus, c’est de faire en sorte que l’Unita puisse passer un jour du statut d’opposant à un statut, peut-être, de parti de gouvernance, en tout cas qui puisse advenir, d’une façon ou d’une autre, une alternance », a-t-elle ajouté.

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