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Soudan du Sud

L’Igad renforce la pression sur les dirigeants sud-soudanais

L’autorité est-africaine a réuni ses ministres pour une session extraordinaire ce dimanche à Addis-Abeba.

Le chef rebelle Riek Machar et le président du Soudan du Sud Salva Kiir au bureau présidentiel à Juba, le 19 octobre 2019.
Le chef rebelle Riek Machar et le président du Soudan du Sud Salva Kiir au bureau présidentiel à Juba, le 19 octobre 2019. ALEX MCBRIDE / AFP
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L’organisation régionale Igad a validé officiellement le délai supplémentaire de 100 jours accordé pour régler les derniers blocages avant la formation d’un gouvernement d’union et le retour du chef rebelle Riek Machar à Juba. L’Igad a listé toute une série d’exigences pour ces 100 jours. Mais rien ne dit que les progrès seront au rendez-vous.

Le président Kiir prié de débloquer 100 millions de dollars

L’Igad a produit un communiqué ferme mais limité. Ferme d’abord à l’égard du président Salva Kiir. L’institution lui demande de débloquer immédiatement les 100 millions de dollars qu’il avait promis pour appliquer l’accord.

Or la semaine dernière, dans un rare mea culpa, le chef de l’État avait reconnu n’en avoir versé que 30, ajoutant que les autorités n’avaient pas honoré leurs promesses. Il avait néanmoins précisé que le gouvernement ne pouvait pas tout payer. Un énième appel du pied à la communauté internationale, dont la plupart des pays refusent de s’engager financièrement.

L’Igad s’inquiète aussi de l’énorme retard enregistré dans le processus de démobilisation et de cantonnement. Les sites prévus souffrent de sous-équipement et sous-financement. Là encore, l’autorité est-africaine presse le gouvernement d’envoyer en urgence une assistance.

La communauté internationale agacée

Les bonnes intentions de l’Igad sont pourtant douchées par le manque de visibilité. Aucun calendrier n’a été adopté. L’organisation demande d’ailleurs en urgence des réunions pour établir une feuille de route, des mesures de sécurité, organiser des rencontres entre les leaders, et même une retraite afin d’adopter des mesures de confiance. 

Côté communauté internationale, l’agacement est réel. Robert Fairweather, l’envoyé spécial britannique, demande aux leaders de « prendre leurs responsabilités ». « Il ne doit plus y avoir d’excuse ou de retard », a-t-il déclaré.

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