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Guinée-Bissau

Guinée-Bissau: les habitants dans l’attente

C’est toujours le blocage en Guinée-Bissau. À moins de trois semaines de la présidentielle, les acteurs de la crise politique campent sur leurs positions et, en attendant, les Bissau-Guinéens sont dans l’expectative.

Début de la campagne officielle, le 2 novembre 2019, pour l'élection présidentielle du 24 novembre 2019.
Début de la campagne officielle, le 2 novembre 2019, pour l'élection présidentielle du 24 novembre 2019. Charlotte Idrac/RFI
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Le président José Mário Vaz, désavoué par la communauté internationale, soutient bec et ongles son nouveau gouvernement nommé, jeudi dernier. De son côté, le gouvernement d’Aristides Gomes, limogé par le président mais fermement soutenu par la Cédéao, affirme continuer à travailler normalement. La Cédéao, médiatrice dans la crise, a convoqué un sommet extraordinaire vendredi prochain, à Niamey, au Niger. Aussi, c’est un sentiment d’attente qui prévaut à Bissau.

Devant son jus de banane, José Mariano Mario Fernandes, ancien champion d’athlétisme, regarde un match de football à la télévision dans un café du centre-ville.À 67 ans, il a connu plusieurs périodes d’instabilité dans son pays.

« Nous avons deux gouvernements, deux Premiers ministres. Ça ne va pas. Nous devons rester très unis entre nous. Dans la lutte de libération nationale, nous étions très unis. Il y a beaucoup de problèmes ici, chez nous, que l’on doit résoudre par la parole. Nous devons maintenir le calme. Moi, je crois toujours que l’on arrivera à une solution pacifique », plaide-t-il.

C’est un sentiment d’attente qui prévaut à Bissau. Pour l’heure, chaque camp maintient le cap. Le gouvernement d’Aristides Gomes, reconnu par la communauté internationale, se présente comme le seul légitime mais le président a chargé celui de Faustino Imbali de conduire le pays aux élections.

Même si tous les acteurs politiques sont d’accord pour maintenir la date du premier tour de la présidentielle du 24 novembre, ce chauffeur de taxi a des doutes.

« Est-ce que c’est vraiment sûr et certain qu’ils iront faire l’élection le 24 novembre ? Je n’en suis pas sûr. A mon avis, ce ne sera pas possible. Cela pourrait se faire l’année prochaine. C’est entre nous, Bissau-Guinéens que nous nous pourrons régler ce problème, que nous pourrons dépasser cette crise. Autrement, tout cela nous fatigue beaucoup, ici », explique-t-il.

Mais la Cédéao est venue rappeler dimanche sa feuille de route : pas question de repousser le calendrier des élections.

Ce pays n’attend que des investissements, de la formation professionnelle, un système bancaire qui fonctionne... Pour ça, il faut de stabiliser. Aujourd’hui, aucun investisseur ne peut avoir la visibilité nécessaire. La justice ne fonctionne pas. On ne peut pas offrir des garanties aux investisseurs. Ce qu’il nous manque, ce sont des capitaux. Et pour que les capitaux arrivent à Bissau, il faut qu’on règle cette équation compliquée de l’instabilité.

01:20

Les conséquences économiques de la crise politique

Charlotte Idrac

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