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Peine de mort

Journée mondiale de la peine de mort: le sort précaire des enfants de condamnés

Les deux tiers des pays dans le monde ont aboli la peine capitale, mais encore 55 pays continuent de la pratiquer. La Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) insiste ce jeudi 10 octobre sur le sort précaire des enfants de condamnés.

Rassemblement de militants anti-peine de mort de l'ONG Amnesty International devant la prison de haute sécurité de Bang Kwang à Nothaburi, en banlieue de Bangkok, le 19 juin 2019, après l'exécution d'un condamné.
Rassemblement de militants anti-peine de mort de l'ONG Amnesty International devant la prison de haute sécurité de Bang Kwang à Nothaburi, en banlieue de Bangkok, le 19 juin 2019, après l'exécution d'un condamné. ROMEO GACAD / AFP
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Alors que la Convention sur les droits de l'enfant fête ses 30 ans cette année, la Coalition mondiale contre la peine de mort attire l'attention sur les conséquences pour les enfants dont les parents ont été condamnés à mort ou exécutés.

« On a voulu montrer qu'à nos yeux, la peine de mort ne se justifie jamais, explique Florence Bellivier, professeur de droit et membre de la FIDH. A fortiori parce qu'elle frappe toujours indirectement les enfants des personnes condamnées, parce que ces enfants sont éloignés de leur père ou de leur mère, parce qu'ils sont déscolarisés. S'ils sont scolarisés, ils sont stigmatisés parce que la plupart du temps, ils ne comprennent strictement rien à ce qui se passe. Ils se retrouvent dans une espèce de temps suspendu avec leur parent qui reste des années et des années en prison sans que rien ne se passe. »

Autre question soulevée par la FIDH : les pauvres et les marginalisés qui sont de façon totalement disproportionnée condamnés à mort. « La peine de mort touche principalement les pauvres, poursuit Florence Bellivier. Cela se vérifie dans presque tous les systèmes : aux États-Unis, en Inde ou au Nigeria. »

La Malaisie accusée de faire volte-face sur l'abolition promise

Dans un rapport publié ce jeudi, Amnesty International dénonce par ailleurs la situation en Malaisie et le « caractère systématique des procès iniques et des pendaisons secrètes » dans le pays. 73 % des personnes condamnées à mort, soit 930 prisonniers, l’ont été pour des infractions liées aux stupéfiants, rappelle l'ONG. Actuellement, la peine de mort est applicable pour 33 chefs d’accusation et automatique pour 12 d’entre eux. Ces dernières années, elle a été principalement appliquée lors de condamnations pour meurtre et pour trafic de stupéfiants.

Selon Amnesty, le gouvernement malaisien avait il y a un an promis d'abroger la peine de mort pour toutes les infractions. Mais en dépit d'un moratoire sur les exécutions en juillet 2018, le parlement doit adopter de « dispositions législatives qui ne supprimeront que l’application automatique de la peine de mort, et pour seulement 11 chefs d’accusation – bien loin de l’abolition totale ».

► À écouter : La Mauritanie: rapport sur la peine de mort, « un bagne au pays des sables »

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