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RDC

RDC: des terres du lycée Lubusha vendues à une société minière chinoise

En République démocratique du Congo (RDC), le lycée Lubusha, une des grandes écoles des filles de l’ex-province du Katanga, est sujet aux convoitises des entreprises minières.

Vue aérienne de la Générale des carrières et des mines à Lubumbashi.
Vue aérienne de la Générale des carrières et des mines à Lubumbashi. AFP/PHIL MOORE
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Depuis plus d’une semaine, des informations circulent sur les réseaux sociaux en République démocratique du Congo (RDC) faisant état de la vente d’une partie de la concession du lycée Lubusha, dans l'ex-province du Katanga, à l’entreprise chinoise Excellent Mineral au prix de 1,9 million des dollars américains. Construit vers les années 1965 en moellons et décoré de malachites, le lycée Lubusha est l’une des écoles prestigieuses des filles dans la région.

Dans une lettre de mise au point datée de ce 13 août, l’archevêque de Lubumbashi indique que deux prêtres sont accusés dans cette vente sans son accord et que les enquêtes sont en cours. Et monseigneur Denis Moto, vicaire général en charge de la pastorale à l’archevêché de Lubumbashi, rassure : « L’école est toujours là, même clôturée. Les élèves vont continuer à étudier normalement comme dans le passé. Mais je crois qu’il y a des portions de terres qui ont été vendues ».

« Accaparement des terres »

Ces « portions des terres vendues » représentent plus de 1 400 hectares soit une dizaine des carrés miniers. Il y a douze ans, la vente de ce site avait suscité non seulement un débat houleux, mais également des marches de protestation.

Clotilde Mutita, ancienne adjointe au maire de Lubumbashi, était l’une des initiatrices de ces manifestations. Aujourd’hui, elle reste convaincue que le lycée Lubusha reste un patrimoine à protéger : « Faire disparaître ces bâtiments, c’est tuer une partie de la population, déclare-t-elle. C’est tuer la femme et c’est tuer l’éducation en même temps ».

Pour sa part, Timothée Mbuya de l’ONG Justicia ASBL craint de voir un jour les populations de l’ex-Katanga être dépossédées de toutes leurs terres. « Moi, je suis d’avis que parmi les violations des droits humains que nous allons connaître, il y aura donc ces phénomènes d’accaparement des terres ou de dépossessions des terres », déclare-t-il.

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