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Centrafrique

RCA: les avocats de l'ex-chef de milice Rombhot à Bangui

L’audience de confirmation des charges dans l’affaire Alfred Yekatom Rombhot est prévue le 19 septembre à la Cour pénale internationale. Les avocats de la défense sont à Bangui où ils ont rencontré la presse jeudi 1er août afin de lancer un appel à témoins.

L'équipe de défense d'Alfred Yékatom Rombhot, lors d'une conférence de presse à Bangui, le 1er août 2019 : Mylène Dimitri, Stéphane Bourgon, Régis Tiangaye, et Wilhelmina Whittingham.
L'équipe de défense d'Alfred Yékatom Rombhot, lors d'une conférence de presse à Bangui, le 1er août 2019 : Mylène Dimitri, Stéphane Bourgon, Régis Tiangaye, et Wilhelmina Whittingham. RFI/Gaël Grilhot
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Le 29 octobre 2018, l’ancien chef anti-balaka Alfred Yekatom Rombhot devenu député avait été arrêté à l’Assemblée nationale centrafricaine après avoir brandi son arme dans l’hémicycle. Un mandat d’arrêt avait ensuite été rapidement émis par la Cour pénale internationale le 11 novembre pour des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis entre décembre 2013 et fin 2014 à Bangui et dans le sud-ouest du pays. Et il avait été transféré à La Haye le 18 novembre.

L’avocat principal lors de la comparution initiale a fait mention jeudi de possibles irrégularités de procédures, notamment lors du transfèrement à La Haye. Un élément sur lequel travaille l’équipe de la défense. « C’est certainement un sujet que nous allons soulever devant la Cour. Comment se fait-il qu’on ait pu arriver à émettre un mandat d’arrestation aussi rapidement après l’événement de l’Assemblée nationale ? interroge Stéphane Bourgon, le conseil principal. Comment se fait-il qu’aujourd’hui la défense n’ait pas encore toutes les informations sur pourquoi on a demandé un mandat d’arrestation ? »

L'ancien chef de guerre centrafricain, Alfred Yekatom Rombhot, lors de sa première comparution devant la CPI, à La Haye, le 23 novembre 2018.
L'ancien chef de guerre centrafricain, Alfred Yekatom Rombhot, lors de sa première comparution devant la CPI, à La Haye, le 23 novembre 2018. REUTERS/Piroschka van de Wouw/Pool

Pour la défense, l’important est d’aller vers un procès équitable. « Il est probable que l’accusation avec ses ressources aura un accès plus facile à certaines personnes. Ils pourront faire des enquêtes sur un plan beaucoup plus large. Mais tous ceux qui voudront nous parler et nous faire part de la vérité qu’ils ont vue, nous souhaitons les rencontrer », explique l’avocat.

Jeudi, la défense a ainsi appelé les témoins qui le désireraient à se rapprocher de maître Régis Tiangaye, de l'équipe de défense, s’ils souhaitent apporter leur témoignage.

Yekatom Rombhot aurait commandé un groupe d'environ 3 000 membres au sein du mouvement anti-balaka. À l’issue de l’audience de confirmation des charges, il pourrait être poursuivi pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

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