Accéder au contenu principal
Burkina Faso

Détenus morts à Ouagadougou: des policiers relevés de leurs fonctions

Le commandant de l’unité antidrogue et la directrice de la police judiciaire viennent d’être relevés de leur fonction. Les agents de police en service le jour du drame ont également été écartés de l’unité antidrogue. Le gouvernement promet l’application de toutes les décisions et mesures qui seront issues de l’enquête administrative.

Un véhicule de police dans une rue de Ouagadougou, au Burkina Faso, le 28 novembre 2017.
Un véhicule de police dans une rue de Ouagadougou, au Burkina Faso, le 28 novembre 2017. LUDOVIC MARIN / AFP
Publicité

Les commissaires Richard Belem, commandant l’Unité antidrogue, et Néné Ami Ouedraogo, directrice de la police judiciaire, sont relevés de leurs fonctions. Des demandes d’explication ont été adressées également aux agents de police en service le jour de la mort des onze personnes gardées à vue. Ces agents ne font d’ailleurs plus partie de l’unité antidrogue.

Selon le gouvernement, ces mesures sont prises afin de permettre le bon déroulement des enquêtes. L’enquête administrative en cours a pour but de déterminer les potentiels dysfonctionnements afin d’éviter de tels drames à l’avenir, a affirmé le porte-parole du gouvernement.

Les conditions de détentions mises en cause

D'ores et déjà, le chef de l'État a estimé que ces 11 personnes étaient mortes car « les règles en matière de mise en cellule n’ont pas été respectées » et que cela était « inacceptable ». « J’ai instruit que toute la chaine qui relève du recouvrement de ce service soit suspendue », a affirmé Roch Marc Christian Kaboré.

Des mesures « utiles », mais « insuffisantes » pour l'opposition. Zéphirin Diabré et ses camarades exigent le jugement de ce crime et la prise de sanctions exemplaires à l’encontre non seulement de ceux qui ont commis une faute professionnelle, mais aussi contre des autorités politiques dont la responsabilité est engagée.

Alors que tout le monde attend des précisions sur les circonstances du drame, l’Union nationale de la police, l’un des syndicats des fonctionnaires de police, écrit dans un communiqué que « les conditions de détention et de commodité du violon, notamment l’hygiène, l’exiguïté, et l’aération » ont été jugées très délétères par les survivants. Le syndicat de police souligne par ailleurs que des « déviances comportementales » des occupants du violon auraient également été observées au cours de la nuit.

De son côté, le syndicat des avocats du Faso demande que l’enquête soit menée de manière efficace et que toutes les mesures médico-légales soient prises pour conserver les preuves et les indices de toutes éventuelles infractions.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.