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République Démocratique du Congo

RDC: le Programme alimentaire mondial craint une famine en Ituri

Selon l'ONU, les cas de malnutrition explosent dans la province congolaise, en proie à des violences, notamment intercommunautaires. Elles ont fait au moins 160 morts depuis avril et 300 000 déplacés. Avec 13 millions de personnes en insécurité alimentaire, la RDC connaît déjà la 2ème plus grave crise de la faim dans le monde après le Yémen. Les Nations Unies tirent la sonnette d'alarme.

Selon l'ONU, les cas de malnutrition explosent dans la province congolaise, en proie à des violences, notamment inter-communautaires.
Selon l'ONU, les cas de malnutrition explosent dans la province congolaise, en proie à des violences, notamment inter-communautaires. SAMIR TOUNSI / AFP
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« Concrêtement, est-ce qu'on peut affirmer aujourd'hui que des gens meurent de faim dans la province de l'Ituri ? » « La réponse est oui. »

Hervé Verhoosel, le porte-parole du PAM, le Programme alimentaire mondial, s'en tient pour le moment à cette seule affirmation. Les données manquent encore pour savoir combien de personnes sont déjà mortes de faim en Ituri. Seule certitude : à cause des dernières violences, la faim est en train de gagner du terrain dans la province.

« Nous voulons tripler l'assistance, déclare Hervé Verhoosel, spécialement dans cette province auprès des déplacés. Les déplacés le sont surtout à cause de conflits interethniques pour l'instant. Donc, nous allons tripler de 116 000 à 300 000 ou un peu plus. C'est quelque chose que nous allons déjà commencer maintenant. Même si nous n'avons pas encore tous les fonds. Et c'est vrai que nous cherchons donc de l'argent. »

Le PAM recherche encore 155 millions de dollars pour assurer ses opérations en RDC jusqu'à la fin de l'année. Dont 35 millions rien que pour lutter contre le virus Ebola. Car c'est l'autre menace qui pèse sur l'Ituri, deuxième province touchée par l'épidémie après le Nord-Kivu. En fournissant une aide alimentaire aux personnes infectées et à leur proches, le PAM espère ainsi limiter les mouvements de population. Et donc la propagation d'Ebola.

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