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Éthiopie

Éthiopie: «tentative de coup d'État» opérée dans la région d'Amhara

En Éthiopie, les autorités dénoncent une tentative de coup d’État dans la région Amhara, dans le nord du pays. Le Premier ministre Abiy Ahmed a fait une déclaration à la télévision nationale. Le chef d'état-major, le général Seare Mekonnen, et le président de la région Amhara, Ambachew Mekonnen, ont été tués. Le gouvernement éthiopien assure ce dimanche 23 juin au matin que la situation est sous contrôle.

Le Premier ministre ethiopien Abiy Ahmed (ici au Parlement d'Addis-Abeba, avril 2018, illustration).
Le Premier ministre ethiopien Abiy Ahmed (ici au Parlement d'Addis-Abeba, avril 2018, illustration). REUTERS/Tiksa Negeri/File Photo
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Dans la nuit de samedi à dimanche, en uniforme militaire et le visage grave, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a annoncé qu’une tentative de coup d’État avait été perpétrée dans l'État d'Amhara. L’Éthiopie est un État fédéral.

L’opération a échoué et la situation est sous contrôle, a affirmé le chef du gouvernement, expliquant que plusieurs officiers avaient été visés ainsi que des représentants de la région Amhara, lors d'une réunion dans la capitale, Bahir Dar.

Les dernières informations font état de la mort du président de la région, Ambachew Mekonnen, à Bahir Dar. Cet ancien conseiller en infrastructures du chef du gouvernement était en poste depuis le mois de mars seulement.

Il a été tué, samedi, alors qu’il était en réunion de travail, lors d'une attaque orchestrée par le chef de la sécurité de la région Amhara, selon les autorités. Selon plusieurs sources, un de ses principaux collaborateurs, Ezez Wasé, a été tué avec lui.

Le ministre de la Justice nationale a été grièvement blessé. Cela s'est passé aux environs de 6h30, heure locale. Quelques dizaines de minutes plus tard, cette fois-ci à Addis-Abeba, le chef d’état-major, le général Seare Mekonnen, a été tué par son garde du corps à son domicile.

Dans un premier temps blessé par balle, l’officier a été transporté à l’hôpital Washington de la capitale éthiopienne, où il a succombé à ses blessures. Un ancien militaire, haut gradé de l'armée à la retraite, Gezae Abera, qui était en sa compagnie a aussi été abattu.

Le dernier bilan fait donc état de quatre morts et un blessé grave.

Les autorités affirment par ailleurs que les deux événements sont liés, que des opérations sont en cours pour arrêter les cerveaux de ce que le pouvoir présente comme une tentative de coup d’État. Le chef de la sécurité de la région Amhara, Asaminew Tsige, soupçonné d’être impliqué, est toujours en fuite.

Depuis samedi soir, internet serait en grande partie coupé dans le pays.

Tôt ce dimanche matin, l'ambassade des États-Unis a alerté ses ressortissants au sujet d'échanges de coups de feu et leur a demandé d'éviter de sortir.

Le chercheur Awol Allo rappelle que ces violences surviennent après plusieurs mois de tension, de déplacements massifs et de montée de l’ethno-nationalisme. « Ces événements vont laisser des traces et seront un héritage menaçant » pour l’avenir, dit-il.

De fait, l'Éthiopie connaît régulièrement des violences intercommunautaires. Le Premier ministre Abiy Ahmed, salué dans le monde entier pour ses efforts en faveur de la paix dans la Corne de l’Afrique, et notamment au Soudan, ne trouve pour l’instant pas de solution pour stopper ces cycles d’affrontements dans son propre pays.

À lire aussi : Un rapport dresse le bilan des violences en pays Oromo et Amhara

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