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Mauritanie

[Reportage] Mauritanie: à Galb Jemel, développer l’éducation contre l’insécurité

Bien que la Mauritanie n’ait pas connu d’attaque terroriste depuis près de 10 ans, des zones rouges demeurent, notamment dans la région du Dhar, dans la wilaya de Hodh Ech Chargu, qui tente de combattre les violences par l’enseignement.

Galb Jemel est à proximité de Oualata (photo).
Galb Jemel est à proximité de Oualata (photo). RFI/Olivier Fourt
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La ville de Galb Jemel, à une vingtaine de kilomètres de Oualata, se dresse au milieu du désert. On y vient depuis le Mali pour suivre les enseignements de Cheikh Sidi Taher ould Cheikh Hama Hou Allah, grand marabout et neveu du Chérif de Nioro.

La ville offre une éducation primaire, au cours de laquelle « on enseigne tout : le Coran, le français, l’anglais, la Sunna, l’histoire, la littérature… », explique Cheikh Sidi Taher ould Cheikh Hama Hou Allah. « Ma génération s’intéressait surtout au Coran et à la Sunna. Les jeunes s’intéressent plutôt aux sciences exactes et à l’évolution du monde. Je trouve ça très bien. Il n’y a pas de limite à l’apprentissage » se réjouit-il.

Mais la scolarité des enfants de Galb Jemel s’arrête au collège. Un véritable handicap, selon Baba ould Seyid Oumar, chef traditionnel : « Nous souffrons du fait que nos enfants ne poursuivent pas leurs études. Nous ne sommes pas représentés dans les cadres, des entreprises, des administrations, des ministères… Et c’est aussi important pour la paix. Un animal dressé n’est pas dangereux, alors qu’un animal sauvage, si. Une personne sans éducation est comme un animal sauvage ».

Un collège va être construit

Sa connexion avec le Mali fait de Galb Jemel un site d’intérêt pour le Programme d’appui à la sécurité et au développement, financé par l’Union européenne, qui parrainera bientôt un collège. « C’est une grande communauté, de près de 500 personnes. Donc il y a assez d’enfants pour alimenter un collège », raconte Mohamed Lemine Ahmed Seyfer, collaborateur du projet. Le futur collège servirait aussi pour toutes les localités avoisinantes. « Le besoin de ces populations, c’est que les enfants restent dans leur région. Et s’ils doivent se déplacer vers un collège, que ça ne soit pas plus de 10, 15 kilomètres. »

En Mauritanie près de deux enfants sur trois vont à l’école primaire.

01:31

Écoutez aussi notre reportage à Galb Jemel

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