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Tunisie

Tunisie: une tribune demande la libération de l'expert de l'ONU Moncef Kartas

Plus d’une centaine de personnalités signent dans le journal Le Monde une tribune pour demander la libération immédiate de Moncef Kartas. L’enquêteur de l’ONU est incarcéré en Tunisie depuis le 26 mars. Les proches et les collègues de Moncef Kartas sont sortis de leur silence en raison de l’impasse diplomatique.

Pour les autorités tunisiennes, Moncef Kartas doit répondre d’«—espionnage au profit de parties étrangères—» alors que, pour l’ONU, l’expert germano-tunisien bénéficie par son mandat d’une immunité diplomatique (image d'illustration).
Pour les autorités tunisiennes, Moncef Kartas doit répondre d’«—espionnage au profit de parties étrangères—» alors que, pour l’ONU, l’expert germano-tunisien bénéficie par son mandat d’une immunité diplomatique (image d'illustration). Wikimedia/CC0/M.Rais
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Pour les 107 signataires de cette tribune au Monde, la détention du chercheur est illégale.

Pour les autorités tunisiennes, Moncef Kartas doit répondre d’« espionnage au profit de parties étrangères » alors que, pour l’ONU, l’expert germano-tunisien bénéficie par son mandat d’une immunité diplomatique. Et Tunis n’aurait entamé aucune démarche afin de demander la levée de cette immunité.

Moncef Kartas appartient depuis juin 2016 au groupe d’experts de l’ONU sur la Libye en charge des violations de l’embargo sur les armes. Après avoir co-publié en 2017 un rapport dénonçant des violations du blocus en 2012-2013 par le biais du territoire tunisien, il devait rendre un nouveau rapport intermédiaire plus approfondi sur cette période. Thématique sensible à six mois des élections législatives et présidentielle.

Les autorités judiciaires tunisiennes parlent de connivence avec les services de renseignements d’une puissance étrangère. Certains médias nomment les États-Unis et vont jusqu’à évoquer une mise sur écoute de la présidence de la République. Contacté, le palais de Carthage affirme ne pas avoir connaissance de telles accusations.

Selon son avocate, qui déplore la lenteur de l’instruction, les questions qui lui ont été posées ne portent que sur le volet libyen de son travail.

Dans cette affaire d’espionnage, l’enquête et la détention peuvent légalement s’étendre jusqu’à l’été 2020. Les avocats ont fait ce mardi une demande de libération. En cas de refus, Moncef Kartas fera face non plus à un seul juge, mais à une chambre d’accusation composée de trois juges, ce qui pourrait accélérer la procédure en cours.

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