Ouganda: le chanteur et opposant Bobi Wine interpellé par la police
Bobi Wine n'en a pas fini avec la police de son pays. Le chanteur et député de l'opposition ougandaise a été une nouvelle fois interpellé lundi à Kampala avant d’être relâché plus tard dans la journée.
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Selon le porte-parole de la police, Patrick Onyango, cité par l'AFP, Bobi Wine se rendait sur le lieu d'un concert interdit par les autorités. C'est la raison officielle de son interpellation.
Mais pour Me Robert Amsterdam, l'un de ses avocats internationaux, son interpellation était plutôt liée à son rôle d'opposant politique : « Il n'y a pas d'explication logique. Comme chaque année à cette période, il avait une autorisation pour donner un concert. Pour diverses raisons, la police a décidé de lui retirer son autorisation. Ils l'ont ensuite violemment arrêté. Ils ont cassé la fenêtre de sa voiture. Il l'ont attrapé... tout a été filmé ! Bobi Wine a finalement été relaché quelques heures plus tard. Au moment où je vous parle, il se trouve avec sa famille, en résidence surveillée, avec des douzaines de policiers qui patrouillent autour de sa maison. »
VIDEO: @PoliceUg breaking into Bobi Wine's car and arresting him
BOBI WINE (@HEBobiwine) 22 avril 2019
📸 @NinyeTabz pic.twitter.com/mMOoTGQmC8
Me Robert Amsterdam, avocat de Bobi Wine poursuit sur la situation de l’opposition dans le pays : « Comme vous le savez, la situation en Ouganda - en matière d'opposition politique - a toujours été très dangereuse. Bobi Wine est beaucoup plus populaire que n'importe quelle autre figure du pays. Et sans aucun doute plus populaire que le dictateur Museveni. On imagine d'ailleurs qu'avec ce qu'il se passe au Soudan ou en Algérie, le dictateur Museveni doit être très inquiet. »
→ Lire aussi : L’opposant et chanteur Bobi Wine est rentré en Ouganda
Les autorités ougandaises ont déjà empêché à plusieurs reprises le chanteur de se produire en public. En août dernier, l'artiste avait été arrêté et inculpé de trahison après le caillassage du convoi du président Museveni, à Arua, dans le nord du pays. Une fois libéré, Bobi Wine avait affirmé avoir été battu et torturé par la police. Les autorités ont toujours démenti.
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