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RDC

RDC: les militants du l’UDPS en colère après les élections sénatoriales

En République démocratique du Congo (RDC), les militants de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti au pouvoir, ont dénoncé, ce samedi 16 mars, sur des motos ou à pied, l’humiliation subie par leur parti aux élections sénatoriales.

Des partisans de l'UDPS manifestent à Kinshasa (photo d'illustration).
Des partisans de l'UDPS manifestent à Kinshasa (photo d'illustration). Junior D. KANNAH / AFP
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Kinshasa, Mbuji-Mayi, Kananga, Goma… Plusieurs villes du pays étaient en effervescence après la publication des résultats des sénatoriales, vendredi 15 mars. L’UDPS, parti au pouvoir, a fait piètre figure à ces élections, y compris dans les provinces qui lui sont habituellement acquises. Les militants parlent de trahison, affirmant qu’il y a eu corruption des députés provinciaux.

Le siège de l’UDPS, sur la 11e rue, à Limeté, a été la première cible des manifestants, ce samedi. L’édifice a été endommagé par une foule en furie qui s’est ensuite ébranlée vers d’autres quartiers.

Sur le parcours, les manifestants ont saccagé un bureau du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), parti de l’ex-président, Joseph Kabila, sur le boulevard Sendwe, à Matonge. Ici, l’effigie de l’ancien président a été détruite et des pneus ont été brûlés sur la chaussée, devant le Palais du Peuple, siège du parlement.

Même spectacle sur la place Nelson-Mandela, devant l’hôtel du gouvernement et au rond-point Socimat, à la Gombe.

La procession a continué jusqu’à la hauteur de Kitambo-magasins. La foule avait tendance à se diriger vers la Cité de l’Union Africaine, sur le mont Ngaliema où se trouvent la résidence provisoire et des bureaux du président Félix Tshisekedi. Des accrochages avec les éléments de la police circulant à bord des pick-up 4X4 ont eu lieu par endroits.

« Nous exigeons la démission de Jean-Marc Kabund de la tête du parti », a déclaré l’un des manifestants. Selon lui, le président intérimaire de l’UDPS est responsable de la débâcle du parti aux sénatoriales.

Face aux résultats, l’ex gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, propose, de réformer la désignation des sénateurs et des gouverneurs de province, en optant pour des nominations par le président de la République. Quant au chef de l'Etat, il s'est entretenu avec les institutions électorales ce samedi, avant de recevoir une délégation de militants de l'UDPS frustrés par l'attitude de leurs députés provinciaux.

Dans un communiqué de la présidence, le président indique qu'une réunion  interinstitutionnelle aura lieu ce lundi matin, à l'issue de laquelle « d'importantes mesures seront annoncées pour préserver la crédibilité du processus électoral et la paix sur l'ensemble du territoire ».

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