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Afrique du Sud

Afrique du Sud: les services secrets au service de Zuma, selon un rapport

L’ancien président Jacob Zuma est à nouveau sous le feu des critiques. Un rapport, publié samedi, détaille comment l’agence des services de renseignement (SSA) a été manipulée sous sa présidence, pour servir ses intérêts et ceux de ses proches au sein du Congrès national africain (ANC). Il s’agit des résultats d’une enquête menée pendant six mois sur demande de l'actuel président Cyril Ramaphosa afin d'établir les causes des dysfonctionnements de l’agence. Le rapport d’une centaine de pages a été rédigé par un groupe d’experts, présidé par l’ancien ministre Sydney Mufamadi. Ce texte accuse notamment le camp Zuma d’avoir utilisé les services de renseignement contre Cyril Ramaphosa, alors vice-président du pays.

L'ex-président Jacob Zuma à Johannesburg, le 24 janvier 2019.
L'ex-président Jacob Zuma à Johannesburg, le 24 janvier 2019. REUTERS/Siphiwe Sibeko
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En 2016, Cyril Ramaphosa se lance dans la course à la succession de Jacob Zuma à la tête de l’ANC. Mais le président lui préfère Nkosazana Dlamini-Zuma, son ex-femme. Le rapport détaille que des opérations sont alors lancées par une unité spéciale de l’agence des services de renseignement, avec pour but de perturber la distribution du matériel de campagne du candidat, et empêcher le transport de ses sympathisants.

Des méthodes similaires seront employées pour perturber des manifestations anti-Zuma, et l’unité ira jusqu’à infiltrer des médias, pour contrôler la mauvaise publicité autour du président.

Outre ces manipulations de l’agence, les experts dénoncent aussi de nombreux abus dans la gestion de ses ressources.

Jacob Zuma a rapidement démenti ces accusations sur Twitter, en qualifiant ses auteurs d’« espions de l’ère de l’apartheid » et mettant en garde ceux qui ont selon lui « ouvert la boîte de Pandore. »

Le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique, réclame pour sa part la suspension des fonctionnaires concernés, et l’ouverture de poursuites judiciaires.

Le président Cyril Ramaphosa s’est contenté de regretter dans un communiqué le détournement de l’agence du renseignement. Parmi les réformes envisagées, il a confirmé sa séparation en deux unités : l’une pour la sécurité intérieure, et l’autre pour l’extérieure.

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