Malawi: rupture du dialogue entre le président et son vice-président
Alliés d’hier, ennemis aujourd’hui. Au Malawi,la guerre est déclarée au sommet de l’Etat. Le pays de 18 millions d’habitants vote dans un peu plus de 4 mois pour élire son prochain président. Le président sortant Peter Mutharika est candidat à sa propre succession malgré les scandales de corruption dans lesquels il serait impliqué. Il aura à affronter son ancien protégé et actuel vice-président Saulos Chilima, devenu son principal opposant depuis l’an dernier.
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Entre le président et son vice-président à Lilongwe, cela fait longtemps qu’il n’y a plus de communication. C’est Saulos Chilima qui l’avoue, lui, le numéro 1 du gouvernement et ancien allié politique du président Mutharika.
Depuis l’an dernier, le torchon brûle entre les deux hommes. Chilima a décidé de faire sécession. Il a créé son propre parti et mène campagne avec un mot d’ordre : mettre fin à la corruption institutionnalisée par Mutharika, selon lui. Le président, à bientôt 80 ans, est mis en cause dans plusieurs scandales, notamment de détournement de fonds dans un important contrat public avec la police nationale.
Des affaires qui passent mal dans le contexte économique actuel, où la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté et où la croissance est constamment revue à la baisse depuis 2 ans.
Dans sa quête de pouvoir, Saulos Chilima s’estime prêt à faire alliance avec Joyce Banda, ancienne présidente et opposante de longue date de leur nouvel adversaire commun, le président Peter Muthakira.
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