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Burundi

Handicap International quitte «à regret» le Burundi

L’ONG refuse de se conformer à une nouvelle loi burundaise qui les oblige notamment à un fichage ethnique de leur personnel.

Les ONG devaient se conformer à la nouvelle loi avant le 31 décembre.
Les ONG devaient se conformer à la nouvelle loi avant le 31 décembre. AFP/Carl de Souza
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Le gouvernement burundais avait donné aux ONG internationales jusqu'au 31 décembre 2018 pour se conformer à une nouvelle loi qui lui permet de mieux contrôler leurs finances et oblige ces organisations à s'engager à assurer au sein de leur personnel un équilibre ethnique : 60% de Hutus et 40% de Tutsis. Une disposition prévue par la Constitution pour les organes officiels de l'Etat.

En attendant, les actions de toutes les ONG internationales présentes au Burundi avaient été suspendues par le gouvernement le 1er octobre 2018.

Officiellement, depuis, 84 sur les 130 enregistrées se sont conformées à la nouvelle législation.

Présente dans le pays depuis 1992, Handicap International vient de décider de fermer son bureau en refusant de franchir ce qu'elle appelle « une ligne rouge ».

L'un des documents requis par les autorités était de pouvoir procéder au fichage ethnique de notre personnel, alors même que l'appartenance ethnique ne figure pas sur leurs propres papiers d'identité. L'obligation de donner l'origine ethnique de notre personnel est très clairement une ligne rouge pour Handicap International. Donc nous avons pris, à regret, la décision de quitter le pays.

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Jean-Pierre Delomier, directeur de l'action humanitaire

Esdras Ndikumana

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