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Mozambique / Afrique du Sud

L'ex-ministre des Finances du Mozambique arrêté en Afrique du Sud

L'ancien ministre mozambicain des Finances Manuel Chang, qui avait approuvé des prêts secrets ayant plongé son pays dans une crise financière, a été arrêté samedi 29 décembre en Afrique du Sud en vue de son extradition vers les Etats-Unis. Il est passé lundi devant le tribunal de Kempton Park, près de l'aéroport international Tambo de Johannesburg, qui doit décider de son extradition. Il devra comparaître de nouveau le 8 janvier. Les Etats-Unis l’accusent notamment de « blanchiment d’argent ». C’est la première personne arrêtée dans ce scandale qui a fortement secoué l’économie mozambicaine.

L'ancien ministre des Finances du Mozambique, Manuel Chang, le 21 avril 2012 à Washington.
L'ancien ministre des Finances du Mozambique, Manuel Chang, le 21 avril 2012 à Washington. AFP PHOTO/Nicholas KAMM
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Révélée par la presse mozambicaine en 2016, la dette cachée d’un montant de deux milliards de dollars a précipité le pays dans sa pire crise financière depuis son indépendance il y a une trentaine d’années. Il s’agit de prêts secrètement négociés et signés en 2013.

Recherché par la justice américaine pour « escroquerie en ligne », « fraude aux assurances » et « blanchiment d’argent », l’ancien ministre mozambicain des Finances, Manuel Chang, n’est pas le seul visé. Les Etats-Unis avaient déjà ouvert une enquête sur une transaction financière qui aurait servi à acheter des armes.

Trois banques européennes impliquées

Trois grandes banques européennes seraient impliquées, dont Crédit Suisse et BNP Paribas. La justice américaine s’intéresse à une partie du montant de la dette cachée. Un emprunt obligataire de 850 millions de dollars en 2013, pour acheter des bateaux de pêche et de sécurisation de l’espace économique maritime, aura finalement servi à acheter des armes.

Le FMI et d’autres bailleurs de fonds internationaux ont décidé de suspendre leurs partenariats avec le Mozambique et son taux d’endettement est passé de 86 à 130% du PIB en 2016. Il était de 112% fin 2017, ce qui a contraint le pays à suspendre ses remboursements, provoquant la méfiance des investisseurs, malgré ses multiples potentialités.

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