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Cameroun

Cameroun: Paul Biya ordonne l'arrêt des poursuites contre 289 détenus

Au Cameroun, le président Paul Biya l'a annoncé via les réseaux sociaux jeudi : 289 personnes arrêtées pour des délits commis  dans le cadre de la crise des régions du Nord et du Sud-Ouest ne seront plus poursuivies. La mesure, ensuite lue à la radio d'Etat, ne précise pas le nom des bénéficiaires. Cette mesure est-elle le signe d'une volonté de décrispation ? 

Le président camerounais Paul Biya, ici à l'ONU le 22 septembre 2016.
Le président camerounais Paul Biya, ici à l'ONU le 22 septembre 2016. REUTERS/Carlo Allegri -/File Photo
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Paul Biya l'a annoncé lui-même via son compte Twitter : « J'ai décidé de l'arrêt des poursuites devant les tribunaux militaires contre 289 personnes arrêtées, pour des délits commis dans le cadre de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ».

Un communiqué du secrétaire général de la présidence de la République, lu sur les ondes de la radio d'Etat, a précisé plus tard que ce décret qui intervient après la création du comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration « procède de la volonté du chef de l'État de trouver des voies et moyens d'une résolution pacifique de la crise ».

Le ministre de la Défense chargé de la mise en application de ce décret a aussitôt annoncé que « les bénéficiaires de cette clémence seront immédiatement remis en liberté à l'issue des audiences publiques » qui doivent se tenir ce vendredi matin dans les différents tribunaux militaires du pays.

Le ministre s'est fait aussi plus précis sur l'identité des personnes concernées par ce décret : celles dont les charges sont d'une amplitude de gravité relative, a-t-il dit dans un communiqué. En sont exclus, a-t-il poursuivi, les criminels, les assassins, ainsi que les commanditaires et planificateurs de la crise dans les régions anglophones contre qui, a-t-il indiqué, la justice poursuit son cours.

Une mesure visiblement jugée insuffisante par les Etats-Unis qui « réclament un dialogue immédiat » et « sans condition préalables entre le gouvernement du Cameroun et les séparatistes des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest », ainsi que « l'arrêt de la violence », selon les déclarations de l'ambassadeur adjoint américain à l'ONU, Jonathan Cohen,  lors d'une réunion du Conseil de sécurité consacrée au Cameroun.

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