Afrique du Sud: vers la fin du projet Inga 3?
L'Afrique du Sud semble de plus en plus hésitante à l'idée d'inclure le futur barrage d'Inga 3, en RDC, dans son mix énergétique. Le projet ne devrait être finalisé qu'à l'horizon 2030, mais fin octobre, la commission parlementaire sur l’énergie a demandé au gouvernement de conduire une étude sur l’impact du projet, et sur les alternatives possibles. Des solutions moins coûteuses, plus efficaces et moins controversées sont possibles.
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En 2014, l’Afrique du Sud s’engage à acheter la moitié de la production électrique d’Inga 3 lorsque le projet aurait abouti, soit 2 500MW. Mais les temps ont changé et le principal partenaire de ce projet semble maintenant prêt à se dérober. D’abord parce que l’énergie produite par Inga 3 risque de coûter très cher à l’Afrique du Sud. Une étude de l’université Berkeley, aux Etats-Unis, estime que l’Afrique du Sud devra débourser 830 millions par euros par an si elle respecte cet engagement.
Une somme facile à économiser en investissant par exemple dans les énergies renouvelables pour produire de l’électricité localement. Des complications techniques sont aussi à redouter puisque l’électricité produite par Inga 3 devra transiter par la RDC, la Zambie et le Zimbabwe avant d’atteindre l’Afrique du Sud.
D’autres pointent enfin les risques de corruption. Le traité sur le Grand Inga a été signé sous la présidence de Jacob Zuma, un allié de Joseph Kabila. Beaucoup aimeraient que ce projet soit définitivement enterré au même titre que l’accord controversé sur le nucléaire, que Jacob Zuma était prêt à conclure avec la Russie.
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