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ONU / Erythrée

L'ONU met fin à neuf ans de sanctions contre l'Erythrée

Le Conseil de Sécurité des Nations unies a levé ce mercredi 14 novembre toutes les sanctions contre l'Erythrée. Une décision adoptée à l'unanimité.

Le Conseil de sécurité de l'ONU demande également à l'Erythrée et Djibouti de poursuivre leurs efforts.
Le Conseil de sécurité de l'ONU demande également à l'Erythrée et Djibouti de poursuivre leurs efforts. REUTERS/Andrew Kelly
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Embargo sur les armes, interdictions de voyage, gels d'avoirs : pour l'Erythrée, ces sanctions en vigueur depuis neuf ans appartiennent désormais au passé.

Le Conseil de sécurité des Nations unies accusait Asmara de soutenir les islamistes shebabs en Somalie, ce que l'Erythrée a toujours démenti. Et jusqu'à présent, aucune preuve de ce soutien présumé n'a jamais été trouvée.

Pour l'ONU, cette levée des sanctions est une façon de saluer le récent réchauffement des relations entre l'Erythrée et l'Ethiopie. En juillet, les deux pays ont signé un accord de paix historique qui a permis de mettre fin à plusieurs décennies de conflit.

Dans son texte adopté ce mercredi, le Conseil de sécurité demande à l'Erythrée et Djibouti de poursuivre leurs efforts. Les relations entre les deux pays se sont récemment apaisées, alors qu'un différend frontalier sur la zone stratégique de Ras Doumeira les oppose depuis 2008.

Toujours dans cette perspective d'apaisement entre l'Erythrée et Djibouti, l'ONU appelle Asmara à fournir des informations sur le sort de soldats djiboutiens disparus après des heurts il y a 10 ans.

Changement d'attitude des Américains

C'est un pari sur l'avenir que les diplomates on fait, celui de voir l'Erythrée menée une transition démocratique rapide et que cette ouverture se traduise en opportunités économiques pour toute la Corne de l'Afrique.

L'Erythrée ne disparaît pas pour autant de l'agenda du Conseil, rapporte notre correspondante à New York, Marie Bourreau. Sous la pression de la France, principale alliée de Djibouti où elle dispose de bases militaires,  Asmara devra régler son différend frontalier avec Djibouti ainsi que la question des prisonniers de guerre. Les progrès seront évalués mi-février, puis tous les 6 mois dans le cadre d'un rapport écrit du secrétaire général.

Mais c'est surtout le changement d'attitude des Américains qui aurait permis la levée de ces sanctions. Le conseiller à la sécurité nationale John Bolton se serait personnellement impliqué sur ce dossier. Et cela d'autant plus que l'Arabie saoudite et les Emirats Arabes Unis, qui ont utilisé l'Erythrée comme base arrière à leurs opérations militaires au Yémen, ont activement parrainé le rapprochement entre les deux pays.

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