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Kenya / Chine

Le Kenya demande à la Chine un accès privilégié à son marché

Le coup de chaud entre le Kenya et la Chine semble sur le point de passer. A Shanghai, les deux pays ont signé un accord pour faciliter l’accès des produits kényans sur le marché chinois. A terme, le compromis devrait permettre d’augmenter les exportations kényanes d’avocats, mangues, haricots, fleurs, viandes ou encore noix, thé et café. Un compromis qui fait suite à quelques échanges tendus entre les deux pays.

Le président kényan Uhuru Kenyatta lors de la cérémonie d'ouverture de la première foire internationale chinoise de l'importation à Shanghai, le 5 novembre 2018.
Le président kényan Uhuru Kenyatta lors de la cérémonie d'ouverture de la première foire internationale chinoise de l'importation à Shanghai, le 5 novembre 2018. REUTERS/Aly Song
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Le Kenya essaie de rééquilibrer ses échanges avec la Chine. Jeudi, après la signature, Nairobi s’est félicité, tout en rappelant le grand déséquilibre commercial avec Pékin.

Jusqu’à présent « les Chinois achètent très peu de produits kényans, explique un économiste. Le commerce est une arme politique et ils sont très protectionnistes, car ils ne veulent pas qu’un pays puisse faire pression. »

Or, pour construire ses infrastructures, le Kenya a aussi contracté une énorme dette bilatérale auprès de la Chine. « La qualité de cette dette s’est dégradée. Les délais de remboursement sont plus courts et plus chers », indique un connaisseur. Une situation devenue politiquement sensible pour le président Kenyatta.

Ces derniers jours, le chef de l’Etat a donc changé de ton. Fin octobre, il a menacé de stopper les importations de poisson chinois. Pékin avait alors menacé les Kényans de sanctions, avant de se radoucir en déclarant « ne pas vouloir s’engager dans une guerre commerciale ».

Lundi, Uhuru Kenyatta est revenu à la charge, en demandant aux Chinois de donner un accès privilégié à leur marché. « C’est le premier président africain à mettre publiquement le sujet sur la table, estime un économiste. Après tous les contrats et la dette accumulée, il exige un renvoi d’ascenseur. »

Toutefois on n’en est qu’au stade d’un accord-cadre. Une étape symbolique, mais très modeste sur la route de l’équilibre avec Pékin.

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