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Soudan du Sud

Violences de guerre au Soudan du Sud: Salva Kiir accuse des «forces externes»

Le président du Soudan du Sud estime que lui et ses hommes n’ont rien à se reprocher. Déclaration de Salva Kiir dans une interview accordée jeudi 25 octobre à la chaîne kényane Citizen TV. Face aux multiples atrocités commises durant la guerre qui dure depuis 2013 dans son pays, le chef de l'Etat sud-soudanais affirme qu’il est innocent. Et il se dit confiant en ce qui concerne le processus de paix après l’accord signé le mois dernier avec ses opposants, parmi lesquelles Riek Machar.

Salva Kiir rejette toute accusation d'atrocités commises par son camp pendant la guerre.
Salva Kiir rejette toute accusation d'atrocités commises par son camp pendant la guerre. REUTERS/Mohamed Nureldin Abdallah
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Salva Kiir reste droit dans ses bottes. « Mes soldats n'ont pas commis d'atrocités » explique le président sud-soudanais. Malgré les multiples rapports et témoignages, le chef de l'Etat rejette la faute sur « des forces externes » qu'il accuse de « faire rédiger des enquêtes internationales contre le gouvernement ».

Ira-t-il devant la CPI s'il est convoqué ? « Je n'ai pas peur. Je suis prêt à y aller et je reviendrai ici, parce que je n'ai rien fait », répond Salva Kiir. Les millions de dollars du pétrole détournés par son entourage ? L'homme ne nie pas l'existence de vol dans les caisses de l'Etat. Mais il explique ne pas avoir le temps de poursuivre les criminels. Il doit d'abord appliquer le processus de paix.

Le chef de l'Etat affirme avoir d'ailleurs été le premier à signaler le phénomène et fait arrêter des responsables dans le passé. « Tout cela a été interrompu par le coup d'Etat de Riek Machar en 2013 », déclare Salva Kiir.

Se présentant comme un homme de paix, le président sud-soudanais affirme d'ailleurs avoir sauvé la vie de son pire ennemi et vice-président de l'époque, lorsque le palais présidentiel a été attaqué en 2016.

Salva Kiir dit en tout cas avoir pardonné à ses ennemis, et accuse ses adversaires de tous vouloir devenir présidents. Or il répète plusieurs fois que seuls les électeurs peuvent lui demander de partir. Des propos laissant deviner une candidature à sa propre succession.

Par ailleurs, le gouvernement sud-soudanais a libéré cinq nouveaux prisonniers politiques. Parmi eux notamment, l'ancien gouverneur d'opposition Lokidor Lochapio, qui avait été enlevé en décembre dernier. Les anciens prisonniers et défenseurs des droits de l'homme affirment que beaucoup d'autres détenus politiques sont encore incarcérés. Selon le Comité international de la Croix-Rouge, 24 prisonniers d'opinion avaient été relâchés il y a une semaine. Ces libérations font suite à l'accord de paix signé le mois dernier entre pouvoir et opposition.

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