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Kenya

Kenya: un député veut empêcher «l'invasion économique» chinoise

Un député kényan souhaite amender un texte de 2015 pour contrer l’influence extérieure sur l’économie, en restreignant notamment l’accès des étrangers aux contrats de moins de 10 millions de dollars. Un projet qui vise essentiellement la Chine.

Uhuru Kenyatta (à gauche au deuxième rang) en compagnie de ses homologues africains autour du président chinois, Xi Jinping, lors du sommet Chine-Afrique, le 3 septembre 2018.
Uhuru Kenyatta (à gauche au deuxième rang) en compagnie de ses homologues africains autour du président chinois, Xi Jinping, lors du sommet Chine-Afrique, le 3 septembre 2018. HOW HWEE YOUNG / POOL / AFP
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Rigathi Gachagua est intarissable sur le mal soi-disant causé par la Chine. Le député dénonce une « invasion économique ». Il accuse les entreprises chinoises d'avoir remplacé les commerces kényans et de voler les emplois. « Ces gens sont arrivés lentement, et lentement ils expulsent le propriétaire de la maison, économiquement. Cela doit cesser », a déclaré l'élu.

Des propos à la limite du racisme qui traduisent la peur d'une dépendance à l'égard de la Chine. Selon le bureau des statistiques, Nairobi a importé pour 4 milliards de dollars de produits chinois l'an dernier. Soit 20% de plus qu'en 2016.

Pour son développement, le Kenya a beaucoup emprunté, surtout à la Chine. Désormais l'Empire du Milieu détient 72% des dettes bilatérales du pays. C'est huit fois plus que le créancier suivant, à savoir la France.

A ces chiffres s'ajoutent plusieurs polémiques, notamment celle de la ligne Nairobi-Mombasa. Avec ses 440 kilomètres de long, c’est la plus grosse infrastructure depuis l'indépendance, réalisée par une entreprise chinoise et financée à 80% par les Chinois. Or ce train a coûté 4 milliards de dollars, beaucoup plus que prévu. La ligne traverse des zones préservées et on s'interroge sur la pertinence de cet investissement pharaonique.

Mais pas sûr que le président veuille mettre en danger son partenariat avec Pékin. Début septembre, le président Kenyatta a vanté les multiples contrats signés avec des investisseurs lors du dernier sommet Chine-Afrique.

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