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Comores

Le président comorien recadre la FIDH qui l'avait qualifié de «putschiste»

Le ministère comorien des Affaires étrangères a recadré le directeur Afrique de la Fédération internationale des droits de l'homme, samedi 6 octobre, dans une déclaration officielle. Il reproche à la FIDH de s'être fourvoyée en qualifiant le président de « putschiste » dans une dépêche AFP.

Depuis le lancement des réformes institutionnelles engagées par Azali Assoumani il y a six mois, les arrestations d'opposants pleuvent dans l'archipel (Photo d'illustration).
Depuis le lancement des réformes institutionnelles engagées par Azali Assoumani il y a six mois, les arrestations d'opposants pleuvent dans l'archipel (Photo d'illustration). TONY KARUMBA / AFP
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La dépêche de l’Agence France-Presse incriminée et datée du 29 septembre était intitulée « Au Comores, les critiques du régime réduits au silence avant la présidentielle ». Dans le texte, Florent Geel, le directeur Afrique de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) qualifiait notamment le président comorien Azali de « putschiste ». Car depuis le lancement des réformes institutionnelles engagées par Azali Assoumani il y a six mois, les arrestations d'opposants pleuvent dans l'archipel.

La question de fond reste donc le sort réservé aux opposants au régime. Les autorités comoriennes refusent l’utilisation du terme « prisonnier politique ». Trouble à l'ordre public dans le cadre de manifestations de protestations, détournement de deniers publics ou encore tentative de déstabilisation de l'Etat, chaque personnalité recherchée ou emprisonnée a commis un acte illégal, soutient le gouvernement. Rien à voir avec leur opposition au régime donc.

On compte une soixantaine de procédures engagées contre des opposants, du placement musclé en garde à vue à la détention en maison d'arrêt. Aucun des détenus n'a pour l'instant été condamné. Pourtant deux d'entre eux, dont Saïd Ahmed Saïd Tourqui, un écrivain, ont été placés en cellule d'isolement de deux mètres sur trois depuis leur arrestation il y a déjà soixante jours.

Interpelé sur ce traitement, habituellement réservé à des condamnés à de longues peines et considérés comme dangereux, Mohamed El-Amine Souef, le ministre des Affaires étrangères déclare n'en avoir eu connaissance qu'il y a deux jours. Il a demandé des réponses au juge chargé du dossier.

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