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Côte d’Ivoire / Justice internationale

Procès Gbagbo à la CPI: le substitut du procureur persiste dans ses accusations

A La Haye, aux Pays-Bas, le procès de Laurent Gbagbo a repris le 1er octobre devant la Cour pénale internationale. L'ancien président de la Côte d’Ivoire est jugé avec Charles Blé Goudé, l'ancien leader des Jeunes patriotes. Cette semaine, les avocats de Laurent Gbagbo demandent l'acquittement de leur client. Pour eux, l'accusation n'a pas d'élément pour prouver qu'il y a eu planification des violences. Ce mardi 2 octobre, le substitut du procureur persiste.

L'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, à la CPI.
L'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, à la CPI. Reuters/ICC via Reuters TV
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Devant la CPI, le substitut du procureur Eric MacDonald qualifie de central le rôle de l’ancien président ivoirien dans l’élaboration d'un plan pour se maintenir au pouvoir. Pour lui, il était le récipiendaire, le bénéficiaire principal de ce plan. Objectif : conserver le pouvoir coûte que coûte. « Mr Gbagbo, a-t-il ajouté, a incité les forces qui lui étaient loyales à commettre des crimes pour tenter de convaincre son auditoire ». Eric MacDonald a cité en exemple le discours prononcé à Divo par celui qui était alors à la tête de la Côte d’Ivoire.

Ce 27 août 2010, Laurent Gbagbo s’adressait aux CRS, aux compagnies républicaines de sécurité à qui il a tenu ce discours, lu ce matin à l’audience par le substitut du procureur : « Vous n’êtes pas les juges. Vous, vous êtes les combattants de la légalité républicaine, c’est tout. Quand on dit que la République est menacée, vous apparaissez pour rétablir l’ordre républicain. S’il y a des dégâts, les juges après rétabliront ». « S’il y a des dégâts, les juges après rétabliront », une dernière phrase sur laquelle a insisté Eric MacDonald, avant de lister d’autres éléments qui tendraient à prouver l’existence de ce plan commun.

Selon lui, le recours à la violence était de fait toléré parce que tout n’avait pas été fait en amont pour empêcher la tenue de ces crimes, ou ensuite pour enquêter sur les exactions commises. Un plan commun que Laurent Gbagbo aurait mis en œuvre au cours de réunions régulières avec son entourage immédiat. Un dernier argument longuement détaillé ce matin par l’accusation, mais un argument qui est pourtant apparu assez fragile.

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