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Maroc / Migrations

La marine royale marocaine tire sur un «go fast», une jeune femme tuée

Le 25 septembre, la marine royale marocaine a tiré sur une embarcation de type « go fast » qui allait du nord du Maroc vers l’Espagne avec à son bord dix-huit migrants clandestins. Bilan : une jeune femme de Tétouan a été tuée et trois personnes blessées. Choqués, les Marocains cherchent à comprendre ce qui s’est passé.

Un «go fast» photographié par les douanes françaises entre Maroc et Espagne, le 9 juillet 2017 (image d'illustration).
Un «go fast» photographié par les douanes françaises entre Maroc et Espagne, le 9 juillet 2017 (image d'illustration). Handout / Douanes Francaises / AFP
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Assis à une terrasse de café, Mohamed 29 ans, s’indigne tout de suite quand il entend le nom de Hayat, une jeune Marocaine de 20 ans décédée suite aux tirs de la marine royale sur une embarcation navigant entre le Maroc et l’Espagne. « C’est choquant pour nous, on est en train de tuer le moteur du Maroc, c’est les jeunes », dit-il.

Faire la lumière sur le drame

Sur les réseaux sociaux, le hashtag #quiadonnelordre s’est répandu. Une façon d’exprimer la volonté de faire la lumière sur ce drame. Mohamed Abounaser est président de la section Casablanca de l’Association marocaine des droits de l’homme : « C’est la première fois qu’on a vu ça au Maroc, on a jamais vu des tirs sur des gens qui veulent partir en Europe de manière illégale. il faut punir les gens responsables de ces actes. Il faut une enquête dans des conditions transparentes. Et s’il y a des violations, il faut donc passer en justice », conclut-il.

Des sources militaires ont donné leur version dans plusieurs médias marocains : la marine royale aurait tiré alors que l’embarcation avait une « attitude hostile » et que les migrants n’étaient pas visibles, cachés sous des bâches. Ces embarcations « go fast », d’habitude réservés pour la drogue, embarquent de plus en plus de migrants. Ce qui ne retire rien à l’incompréhension de Meriem, jeune Marocaine de 28 ans : « Qu’il y ait drogue ou pas de drogue, ils n’ont pas à tirer sur une jeune fille. Je ne peux pas le cautionner, c’est clair et net ».

L'UE met la pression

L’Union européenne met la pression sur le royaume pour gérer la vague migratoire. Selon le gouvernement marocain, plus de 54 000 tentatives d'immigration clandestine ont été mises en échec en 2018.

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