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Togo

Répression au Togo: la famille de Joseph Kokou Zoumekey, 13 ans, réclame justice

Au Togo, la famille de Joseph Kokou Zoumekey demande justice. Il y a un an, des manifestations monstres à l'appel de la coalition de l'opposition réclamaient les réformes politiques dans les rues de la capitale, Lomé, et à travers le pays. Officiellement, dix personnes sont mortes, dont le petit Joseph Kokou Zoumekey, alors âgé de 13 ans. Un an après, son corps est toujours à la morgue. Mardi 25 septembre, ses parents faisaient face à la presse pour dévoiler le résultat de l'autopsie et demander justice.

Opposition supporters gather during a protest calling for the immediate resignation of President Faure Gnassingbe in Lome, Togo, September 7, 2017. REUTERS/ ...
Opposition supporters gather during a protest calling for the immediate resignation of President Faure Gnassingbe in Lome, Togo, September 7, 2017. REUTERS/ ... REUTERS/ ...
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Le 18 octobre 2017, la rue grondait à Lomé et à travers tout le pays. Les Togolais étaient descendus dans les rues et réclamaient des réformes politiques. La répression ce jour-là a été sévère. Les forces de l'ordre et de défense munies de matraques et d'armes sévissaient dans tous les quartiers, particulièrement à Bè-Kpota au nord-est de la ville. Dans cette répression, le petit Joseph Kokou Zoumékey, élève en classe de 6e, trouve la mort.

« Quand je suis allé voir mon fils, il avait du sang plein la poitrine, témoigne son père. On l’a couché. Il n’était plus vivant. "Mais que s’est-il passé ?" leur ai-je demandé. On m’a dit qu’il a été tué avant qu’on ne le rapporte et on m’a demandé d’aller enterrer la dépouille. "L’enterrer, mais pourquoi ?" ai-je demandé. "Je ne comprends pas. C’est mon fils qui est mort ! Je veux savoir ce qui s’est passé." Nous avons alors déposé le corps à la morgue. Ensuite, nous sommes allés déposer une plainte chez le procureur qui nous a promis de suivre le dossier. »

Le corps du petit Joseph Kokou Zoumekey est resté à la morgue jusqu'au 13 juillet, jour où le procureur a annoncé à sa famille le résultat de l'autopsie, selon lequel l'enfant présentait des lésions d'une mort violente par arme à feu. « Nous savons maintenant de quoi il est mort, déclare Hola, le grand frère de Joseph. Qu’est-ce que nous attendons ? Nous attendons la justice. » La dépouille du petit Joseph Kokou Zoumekey sera inhumée le 29 septembre à Lomé.

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