La méfiance est encore vive entre Riek Machar et Salva Kiir

Le président Salva Kiir et son rival Riek Machar se sont à nouveau rencontrés vendredi 21 septembre à l’occasion de la Journée internationale de la Paix. Une rencontre à Khartoum, lors d’une cérémonie organisée par le président soudanais Omar el-Béchir. Béchir a été le médiateur dans les négociations entre les deux belligérants qui ont fini par signer un accord de paix à Addis-Abeba.

Salva Kiir et Riek Machar le 12 septembre 2018. YONAS TADESSE / AFP

Une semaine après la signature d’un nouvel accord de paix entre le président Kiir et son ex-vice-président Riek Machar, les deux hommes se sont à nouveau retrouvés. Non pas à Juba pour célébrer ce nouvel accord de paix, mais à Khartoum. Signe que la méfiance entre les deux hommes est encore grande.

Cette semaine, le président Kiir a pourtant invité son rival à venir à Juba, lui garantissant sa sécurité. Une invitation pour rétablir la confiance en amont de la formation d’un gouvernement de transition, a précisé un porte-parole du gouvernement.

Mais Riek Machar a décliné l’invitation, ajoutant qu'il reviendra à Juba prendre ses fonctions l’année prochaine, après la période de transition de 8 mois, prévue par l’accord de paix.

Il y a quelques jours, le chef de la mission de l’ONU au Soudan du Sud, David Shearer, a déploré le climat de suspicion entre les deux belligérants, et regretté qu’aucune mesure concrète n’ait encore été prise depuis cet accord de paix. Malgré la signature d’un cessez-le-feu, des combats ont à nouveau éclaté cette semaine non loin de la capitale Juba.

L’organisation Amnesty International a publié cette semaine un rapport accablant sur les violences commises dans le pays d’avril à juillet. Un rapport qui fait état d’atrocités commises par les forces gouvernementales à l’encontre des civils. Un porte-parole de l’armée sud-soudanaise a aussitôt démenti, appelant l’organisation à apporter les preuves de ses accusations.