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Ouganda/Justice

Procès de Dominic Ongwen en Ouganda: l'accusé «souffre d'une maladie mentale»

« L'ex-rebelle ougandais Dominic Ongwen doit être acquitté des crimes de guerre car il est avant tout une victime ». Voilà l'argument principal que la défense de l'ancien numéro 2 de l'armée de résistance du Seigneur a développé hier lors de l'ouverture des plaidoieries de la défense.

Une d’un quotidien ougandais au lendemain de la défection Dominic Ongwen, l'un des principaux chefs de la sanglante Armée de résistance du seigneur (LRA) de Joseph Kony, le 7 janvier 2015.
Une d’un quotidien ougandais au lendemain de la défection Dominic Ongwen, l'un des principaux chefs de la sanglante Armée de résistance du seigneur (LRA) de Joseph Kony, le 7 janvier 2015. AFP PHOTO / ISAAC KASAMANI
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Pour l'un de ses avocats, Dominic Ongwen, enrôlé de force comme enfant soldat à l'âge de neuf ans, ne peut être jugé responsable des crimes qu'il a commis. « Quand vous regardez le jeune âge auquel il a été enlevé, neuf ans ! Le fait que l'accusation elle-même est longuement revenue sur le lavage de cerveau que Dominic Ongwen a subi au sein des LRA... tout cela montre bien qu'une personne subit ça ne se développe pas de façon normale, d'autant plus quand c'est à un si jeune âge..., a plaidé l'avocat.

D'ailleurs l'un de nos experts va venir témoigner pour expliquer que, quand on est enfant soldat, on ne cesse de l'être que lorsqu'on arrive à quitter les rangs du groupe armé en question.

Le développement mental est bloqué à un certain stade... et c'est une forme de maladie mentale. Nous disons donc que Dominic Onwen souffre d'une maladie mentale et que ça a ruiné sa capacité à respecter la loi ».

Un ex-enfant soldat peut-il être jugé légalement responsable des crimes qu'il a commis ? C'est la question centrale dans le procès de l'ancien n°2 de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) devant la Cour pénale internationale à La Haye où il doit répondre de 70 chefs d'inculpation dont des crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Si un trouble mental est reconnu, cela pourrait valoir à l'accusé des circonstances atténuantes voire même de bénéficier de l'article 31 qui exonère de toute culpabilité en cas de trouble mental sévère.

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