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Kenya

Kenya: un scandale touche l’hôpital Pumwani de Nairobi

Au Kenya, une enquête a été ouverte après la découverte de onze cadavres de nourrissons dans des boîtes en carton, à l’hôpital Pumwani, dans la capitale lors d'un passage du gouverneur de Nairobi. Mike Sonko a fait une visite surprise dans l’établissement après avoir reçu des informations comme quoi ces décès pourraient être dus à de la négligence, voire des actes malveillants. Sa découverte a ému le pays, mais elle pourrait se retourner contre lui.

Entrée d'un des principaux hôpitaux de Nairobi, Kenya.
Entrée d'un des principaux hôpitaux de Nairobi, Kenya. Simon MAINA / AFP
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Les vidéos postées sur Facebook ont fait le tour du pays. Elles montrent Mike Sonko débarquant à bord d’un taxi-moto à l’hôpital Punwani. Jeans, chapeau cachant ses yeux, t-shirt, le gouverneur déambule dans les couloirs, organise une réunion avec les infirmiers, parle à des femmes enceintes attendant un examen. On le voit même téléphoner en se faisant passer pour un patient, afin de savoir où sont certains responsables absents.

Puis l’élu se rend au sous-sol. Devant des cadres à la mine déconfite, il découvre les corps de onze nourrissons dans des boîtes en carton. Le gouverneur prévient alors la police, suspend la directrice de l’hôpital, son adjoint, un médecin de garde, l’administrateur, avant de dissoudre le Conseil d’administration. La direction criminelle et la ministre de la Santé ont ouvert des enquêtes.

Sauf que les premiers éléments ne vont pas forcément en faveur de Mike Sonko. Après une visite, deux cadres de santé de son gouvernorat ont affirmé, ce mardi, que ces décès n’étaient pas dus à des négligences. La plupart seraient mort-nés ou victimes de mort subite, et comme l’hôpital n’a pas de morgue, le personnel doit les mettre dans des boîtes en attendant leur évacuation.

Mike Sonko est désormais très critiqué par les professionnels pour sa visite surprise. L’association des praticiens l’accuse d’avoir violé les procédures et suspendu des employés pour raisons politiques. L’organisation menace même de faire grève s’ils ne sont pas réintégrés.

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