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Soudan du Sud

Soudan du Sud: des combats signalés dans le Sud en dépit de l’accord de paix

Moins d’une semaine après sa signature, le nouvel accord de paix est déjà en danger au Soudan du Sud. Le 12 septembre, le président Salva Kiir, son principal adversaire Riek Machar, et d'autres mouvements rebelles avaient entériné un nouveau compromis global prévoyant une sortie de crise en plusieurs années. Mais depuis, de nouveaux combats ont éclaté, des opposants ont rejeté l'accord et les spécialistes sont sceptiques.

Soldat de l'armée du Soudan du Sud.
Soldat de l'armée du Soudan du Sud. REUTERS/James Akena
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Depuis plusieurs semaines, les rebelles du SPLM-IO accusent l’armée de mener une offensive dans l’Etat de Yei River. Le groupe de Riek Machar avait mis en cause le gouvernement en juillet, puis début septembre, en pleines négociations de paix. Des accusations réitérées quelques heures seulement après l’accord signé à Addis-Abeba le 12 septembre. Ce que le gouvernement dément.

Néanmoins, le mécanisme de surveillance du cessez-le-feu a annoncé avoir lancé une enquête, tout en rappelant les belligérants à leurs engagements. « Beaucoup de leaders n'ont pas le soutien des hommes de troupes. Il est possible que certains sur le terrain cherchent à montrer leur puissance pour obtenir quelque chose de l'accord », explique un expert.

Pour Edmund Yakani, de l’organisation CEPO, les récents combats seraient dus « au retard de transmission des directives » entre les quartiers généraux et les troupes au sol. L’ONG demande aux leaders de donner des ordres clairs à leurs hommes pour qu’ils respectent l’accord.

Lors d’une cérémonie funéraire, le président Salva Kiir, qui nie toute offensive de son armée, a déclaré avoir appelé directement Riek Machar pour savoir pourquoi les rebelles avaient attaqué. Il n'empêche, depuis une semaine, le président Kiir aurait dû commencer à appliquer l'accord. Or pour l'instant, aucune mesure n'a été appliquée, à commencer par la libération immédiate des prisonniers de guerre.

Le cessez-le-feu entériné en juin a plusieurs fois été violé, sans être officiellement dénoncé. Mais ces combats, alors que la paix vient d’être signée, rappellent les échecs de précédents accords.

D’autant que plusieurs leaders rebelles ont déjà dénoncé le compromis d’Addis-Abeba. Cinq d’entre eux ont critiqué un texte entre élites et pour les élites. De quoi fragiliser un peu plus la situation. Des responsables appartenant tous à des minorités ethniques et hostiles à la création de 32 Etats par le gouvernement. Ils craignent notamment que ce découpage avantage Salva Kiir et sa communauté, les Dinkas.

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