Présidentielle à Madagascar: la société civile s’organise
A Madagascar, la société civile s'engage pour une élection présidentielle crédible et transparente. Si cette formule est reprise par de nombreux responsables politiques à l'approche du premier tour de la présidentielle fixé au 7 novembre, la société civile souhaite la traduire en acte. Ce jeudi 13 septembre, la plateforme ROHY, qui regroupe plusieurs organisations dans toutes les régions de Madagascar, a annoncé le lancement d'un Observatoire indépendant des élections et le déploiement de 6 050 observateurs nationaux.
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Ces observateurs veilleront au bon déroulement de chaque étape du processus électoral, notamment pendant la campagne, mais surtout le jour du scrutin dans les bureaux de vote.
« Indirectement la présence d'observateurs au sein d'un bureau de vote est déjà une balise, explique Benjamin Andriantsimarofy, le responsable juridique de cet observatoire. Il y a en quelque sorte un surveillant qui rapportera toutes les irrégularités qui seront divulguées ensuite ou qui feront l'objet de poursuites au niveau des instances compétentes : la Céni, le BIANCO (Bureau indépendant anti-corruption) et la Haute Cour constitutionnelle qui sont chargés de juger tout ce qui n'est pas conforme à la loi. »
Si la présence d'observateurs internationaux est déjà actée, des citoyens qui connaissent le terrain sont indispensables, poursuit Benjamin Andriantsimarofy : « Les observateurs nationaux, à la différence des observateurs internationaux, sont plus en mesure de connaître exhaustivement ce qui se passe réellement au niveau de la région : les abus qui pourraient se produire ou les mauvaises pratiques de la région puisque ce sont des locaux, des habitants de la région concernée. »
Ces observateurs locaux seront déployés dans 520 communes au plus tard le 7 octobre, c'est à dire la veille du début de la campagne électorale.
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