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Somalie

Somalie: crise entre le gouvernement fédéral et les Etats régionaux somaliens

Dans un communiqué rendu public hier, samedi 8 novembre, les présidents du Jubaland, du Puntland, de l'Etat du Sud-Ouest, du Galmudug et de l'Hirshabelle ont annoncé l'arrêt de leur coopération avec Mogadiscio. C'est la première fois que les Etats régionaux prennent une position commune aussi extrême. Une déclaration politique forte qui questionne la légitimité du gouvernement fédéral somalien.

Inauguration du nouveau Parlement somalien, août 2012, Mogadiscio (illustration).
Inauguration du nouveau Parlement somalien, août 2012, Mogadiscio (illustration). REUTERS/Stuart Price/AU-UN IST PHOTO/Handout
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Le communiqué de quatre pages présente une longue liste de doléances: interférences dans les affaires régionales et tentatives de déstabilisation, alors que plusieurs élections locales sont prévues d'ici 2020 ; partage insuffisant des revenus nationaux et de l'aide internationale ou encore échec de la sécurisation du pays...

Les Etats régionaux somaliens demandent une solution qui rétablisse la confiance entre les différentes parties. Les tensions entre gouvernement fédéral et Etats membres ne sont pas nouvelles en Somalie. La Constitution n'est pas claire sur la mise en oeuvre du fédéralisme, et il n'y a jamais eu d'accord sur l'application concrète de ce système politique dans le pays.

Les leaders des régions veulent des actions concrètes

La Somalie est actuellement régie par une Constitution provisoire (adoptée en août 2012). Le gouvernement fédéral et les gouvernements des Etats régionaux prévoient un nouveau document avant les élections au suffrage universel prévues pour 2020.

Le Forum national consultatif, mis en place par le gouvernement précédent pour traiter ces questions, a été remplacé sous le président Mohamed Abdullahi Mohamed par le Conseil national de sécurité qui, selon les Etats-membres, laisse de nombreuses revendications de côté. Aujourd'hui, les leaders régionaux se disent marginalisés et demandent des actions concrètes.

Reste à savoir si la communauté internationale, qui soutient le gouvernement fédéral, prendra la mesure de cette déclaration l'analyse indique Matt Bryden. Sur le terrain, les gouvernements régionaux ont la main sur la sécurité et la gouvernance. Si cette crise structurelle n'est pas résolue, dit-il, les tensions risquent de s'exacerber mettant en péril la stabilisation du pays à long terme.

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