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RDC / Ebola

RDC: le difficile suivi des personnes en contact avec des malades d’Ebola

Comment s’assurer que les personnes qui ont été en contact avec des malades déclarés d’Ebola ne développent également des symptômes au risque de contaminer à leur tour d’autres personnes ? C’est ce qu’on appelle le suivi des cas contacts et c’est le casse-tête auquel sont confrontées les autorités dans leur lutte contre la propagation de l’épidémie d’Ebola qui touche l’est de la RDC. Actuellement, sur les plus de 2 300 contacts recensés, les trois-quart sont effectivement suivis, de source officielle.

Un agent de santé congolais administre le vaccin contre le virus Ebola à une femme qui a été en contact avec une victime d'Ebola dans le village de Mangina, dans la province du Nord-Kivu, le 18 août 2018.
Un agent de santé congolais administre le vaccin contre le virus Ebola à une femme qui a été en contact avec une victime d'Ebola dans le village de Mangina, dans la province du Nord-Kivu, le 18 août 2018. REUTERS/Olivia Acland
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Le suivi des contacts, c’est le nerf de la guerre contre le virus Ebola. Une guerre difficile dans le Nord-Kivu, carrefour commercial où la population pour vivre et parfois survivre est habituée à se déplacer, comme l’explique docteur Bathé Ndjoloko, coordonnateur de la riposte contre l’épidémie.

« La forte densité humaine et une plus forte mobilité des populations » sont des « particularités » auxquelles les autorités n’ont pas eu à faire face dans d’autres provinces. Résultat : elles ne peuvent pas toujours « mettre la main sur tout le monde ». D’autant moins que « les gens sont toujours dans leurs champs. Souvent, ils y vont pour un ou deux jours. Et nous n’avons pas toujours les moyens de les retenir pour un suivi quotidien ». L’officiel affirme toutefois que « des efforts ont été fournis pour que, avec les partenaires nous puissions trouver une collation pour les stabiliser le plus possible, avec des rations alimentaires ».

A ces difficultés s’ajoute l’insécurité, qui rend inaccessibles certaines localités, mais aussi la panique qui en pousse plus d’un à déserter. Louise Kahambou Tsongo Louise, chef de quartier adjoint à Mangina, l’épicentre de l’épidémie, raconte que « certains ont peur. Quand ils voient les gens mourir, le voisin parti à l’hôpital », ils se déplacent. D’autres sont déjà partis « dans la forêt, dans la province de l’Ituri ».

Et même si les responsables demandent aux habitants de ne pas partir, « pour ne pas éparpiller la maladie presque partout », ces derniers « refusent d’écouter ». Le ministère de la Santé fait désormais appel à l’autorité des chefs traditionnels pour tenter de retrouver ces familles et de les raisonner.

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