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RDC

RDC: les candidatures invalidées pour les législatives font également polémique

Pour les législatives nationales en RDC, 15 222 ont été retenues sur les 15 505 dossiers déposés. Principal motif d'exclusion ? Une centaine de candidats s'étaient présentés sous différentes étiquettes politiques et dans différentes circonscriptions. Pour les autres motifs, comme pour les candidatures à la présidentielle, l'opposition dénonce un tri à la tête du client, quand la majorité se félicite que la Céni ait appliqué la loi dans toute sa rigueur.

La candidature aux législatives en RDC de Fidèle Babala, condamné par la CPI pour «subornation de témoins» a été retoquée par la Céni.
La candidature aux législatives en RDC de Fidèle Babala, condamné par la CPI pour «subornation de témoins» a été retoquée par la Céni. Michael Kooren / POOL / AFP
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Le premier exemple soulevé par l’opposition est celui de Fidèle Babala, coaccusé de Jean-Pierre Bemba devant la CPI. Il voit sa candidature à Kinshasa, invalidée pour « subornation de témoins », comme son patron. Le MLC, son parti, s’étonne alors de la validation d’une autre candidature, celle d'Aimé Kilolo comme suppléant à la députation provinciale à Lubumbashi ville. Ancien avocat de Jean-Pierre Bemba passé ensuite dans la majorité présidentielle, il a pourtant été condamné exactement pour les mêmes faits.

L'opposition dénonce également un deux poids, deux mesures sur l'invalidation pour défaut de nationalité. Sur les 13 recalés par la Céni, on trouve essentiellement des figures de l'opposition ou d'anciens proches du pouvoir. Alex Kandé l'ancien gouverneur du Kasaï central au début de l’insurrection Kamuina Nsapu ou l’ancien vice-ministre Willy Mishiki, par exemple. Dans le même temps plusieurs ministres ou députés de la majorité n'ont eux pas été dénoncés pour défaut de nationalité, pointe l’opposition.

Autre enseignement de cette liste provisoire, le dauphin « surprise » du président Kabila Emmanuel Ramazani Shadary n’apparait pas sur la liste des députés dans son fief du Maniema. Alors que ses rivaux, dont les noms étaient le plus souvent cités comme candidat de la majorité pour la présidentielle, ont tous bien pris le soin de déposer leur candidature aux législatives.

Enfin les exclusions pour défaut de paiements ne concernent que des candidats d'une seule province, le Sud Ubangi.


Présidentielle ou législatives : des délais de recours différents

D'après le code électoral, la démarche de recours n'est pas la même selon que l'on soit candidat à la présidentielle ou aux législatives. Les six candidats retoqués à la présidentielle ont jusqu'à mardi minuit pour saisir la Cour constitutionnelle. Les candidats aux législatives, en revanche, ont cinq jours ouvrés pour déposer leur recours. Les décisions de la Cour devront intervenir dans les dix jours ouvrables, alors que les listes définitives sont  attendues le 19 septembre.

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