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RDC / Angola / Soudan du Sud

Luanda: un sommet régional sur la situation en RDC et au Soudan du Sud

La République démocratique du Congo (RDC) et le Soudan du Sud se trouvent au programme d'une réunion régionale qui s'est tenue ce 14 août à Luanda, en Angola. Ce mini-sommet intervient moins d'une semaine après la décision du président Joseph Kabila de ne pas briguer un nouveau mandat à la fin de l'année en RDC.

Vue de Luanda, le 30 août 2012 (image d'illustration).
Vue de Luanda, le 30 août 2012 (image d'illustration). STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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Une réunion s'est ouverte ce 14 août au matin à huis clos en Angola sur la situation en République démocratique du Congo (RDC) et le Soudan du Sud. Sur six chefs d’Etat attendus, seuls trois ont fait le déplacement : l’Angolais João Lourenço qui abrite le sommet à Luanda, Denis Sassou-Nguesso pour le Congo-Brazzaville en tant que président en exercice de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et le Gabonais Ali Bongo qui préside la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC).

Les autres Etats - Rwanda, Ouganda et RDC - sont représentés par leur ministre des Affaires étrangères. Le ministre rwandais de la Défense est également présent, ainsi que pour l’Union africaine le conseiller spécial du président de la Commission, le Mauritanien Mohamed Hacen Lebatt.

L'absence de Kabila remarquée

L'absence la plus remarquée et la plus commentée dans les couloirs de ce mini-sommet était celle de Joseph Kabila. « Il était déjà à Lunda il y a quelques jours, et a beaucoup à faire avec les élections », explique une source dans la délégation qui le représentait. « C'était le principal concerné. Ce n'est pas très courtois », a déploré toutefois un haut diplomate. Quant un autre évoque un « déni de communication avec ses pairs », égrenant la liste des sommets et rencontres déclinés par le président congolais cette année.

Tout le monde a salué le courage politique du président Kabila qui a renoncé à briguer sa propre succession et tout le monde a encouragé le président Kabila et son gouvernement à aller de l'avant pour des élections apaisées.

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Jean-Claude Gakosso, ministre des Affaires étrangères du Congo-Brazzaville

Florence Morice

Les participants se sont cependant « félicités » de voir le président Kabila « honorer son engagement à respecter scrupuleusement la Constitution ». La preuve selon eux de sa « détermination claire, à placer les intérêts du Peuple de la RDC au-dessus de toute autre considération ». L’accord de la Saint sylvestre qui prévoit également une série de mesure de décrispation et notamment le retour de certains opposants en exil est lui aussi mentionné dans la déclaration, mais sans accent particulier. Aucune référence par exemple au cas de Moise Katumbi. En coulisses toutes les inquiétudes ne sont toutefois pas dissipées. « Nous ne croyons pas à des élections apaisées dans l'exclusion » souligne un autre diplomate, qui s'interroge sur les conséquences d'un éventuel rejet par la RDC de la candidature de Jean-Pierre Bemba, après que Moise Katumbi déjà n'a pas pu déposer son dossier.

Le Soudan du Sud au chapître des satifécits

Malgré ces inquiétudes, les signataires ont « réaffirmé aussi leur volonté d’accompagner et de soutenir » le peuple congolais « en ce moment important de la consolidation de leur processus démocratique » et ont salué, l’engagement du secrétaire général des Nations unies et de la Monusco dans ce dossier et celui plus généralement de l’Union africaine dans la sous-région. A propos de la RDC toujours, ils se disent également préoccupés par la présence continue des ADF et des FDLR dans l’est du pays. Il appellent à une à une « action régionale » contre ces groupes armés, rappelant que cette recommandation a déjà été régulièrement formulée dans le passé.

Au chapitre des satisfécits, le Soudan du Sud étaient également au menu de ce sommet. Dix jours après la signature d’un accord de partage des pouvoirs entre Salva Kiir et Riek Machar, les chefs d’Etats ont encouragé le président Salva Kiir, Rieck Machar et toutes les autres parties à s’engager à assurer la paix et la réconciliation « tant souhaitées par le peuple sud-soudanais. »

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