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Kenya

[Reportage] Nairobi: démolitions de gros bâtiments construits illégalement

Dans le cadre d'un projet de développement et de rénovation de Nairobi, la capitale kényane, différentes agences gouvernementales détruisent depuis une semaine des bâtiments construits illégalement sur des terrains trop proches des rivières de la capitale. Des propriétés parfois évaluées à plusieurs millions d'euros ont été détruites en quelques jours, que ce soit des centres commerciaux, des cafés populaires ou des immeubles. L'opération attise la colère des propriétaires et la surprise des habitants.

La capitale kényane, Nairobi.
La capitale kényane, Nairobi. Yasuyoshi CHIBA / AFP
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A Westlands, un quartier huppé de la capitale kényane Nairobi, une pelleteuse s'attaque à un centre commercial qui abrite un supermarché Nakumatt. Atul Shah, manager et ancien directeur de la plus célèbre chaîne de supermarché kényane, regarde ce qui reste de son magasin avec dépit.

« D'après le propriétaire, nous n'avons pas été notifiés, explique-t-il. Donc nos produits, notre stock, nos biens sont dans l'immeuble et nous essayons de trouver un moyen de les sauver. Mais il semble que personne ne nous écoute ».

Cette destruction représente environ un million d'euros de pertes et 70 emplois en suspens. A une dizaine de mètres, derrière le cordon de sécurité, des curieux observent la scène. Selon Anne Wanjiru, une hôtelière, l'initiative du gouvernement est positive.

« Ce ne sont pas vraiment des démolitions, le gouvernement récupère les terrains sur lesquels rien n'aurait dû être construit, estime-t-elle. Vous voyez, il y a un prix à payer lorsqu'on ne respecte pas la loi ».

Bureau des plaintes

Bien que les autorités assurent avoir notifié les propriétaires trois mois à l'avance, beaucoup trouvent ces méthodes choquantes. « Il auraient pu trouver une solution à l'amiable plutôt que de démolir tant de propriétés, critique Lalit Vassani, un ingénieur. Il ne faut pas oublier que la mairie, l'autorité foncière et les autres, donnent des permis de construire sur ces terrains ».

Le gouvernement assure être conscient de ce problème et a promis que les responsables seraient poursuivis et punis. En attendant, un bureau spécial a été mis en place pour recevoir les plantes des propriétaires. Elles promettent d'être nombreuses, car l'opération doit durer deux mois en tout.

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