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Togo

Togo: une enquête ouverte sur le saccage de mosquées

Au Togo, une enquête vient d'être ouverte après la profanation de quatre mosquées dans des quartiers périphériques de Lomé, fin juillet et début août. Le gouvernement, la société civile, la conférence des évêques de l'Eglise catholique et l'Union musulmane du Togo ont tous condamné ces profanations. Le risque c'est de voir apparaître des conflits interreligieux dans ce pays laïc où toutes les communautés vivent pacifiquement, mais où une grave crise politique a lieu depuis un an.

Vue de la ville de Lomé, au Togo, en octobre 2017.
Vue de la ville de Lomé, au Togo, en octobre 2017. AFP/Yannick Folly
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En l'espace de deux semaines, quatre mosquées ont été vandalisées à Lomé : l’intérieur saccagé, les tapis de prière et des exemplaires du Coran déchirés ou brûlés.

Le général de brigade Damehane Yark, ministre de la Sécurité et de la Protection civile explique que la sécurité a été renforcée dans le secteur. Une enquête est en cours sur ce « fait nouveau » et, assure-t-il, les coupables seront jugés dès qu'ils seront identifiés.

Le ministre affirme qu’il s’agit « d’actes isolés » et qu’il « n’y a aucun malaise entre les musulmans et les autres confessions religieuses ». Il insiste : « Les Togolais ont toujours vécu dans une très bonne ambiance spirituelle, vous trouvez dans la même maison toutes les religions, les catholiques, les musulmans, les animistes ».

Mais maître Raphaël Kpandé-Adjaré, l'un des portes-parole du front citoyen « Togo debout », qui regroupe plusieurs organisations de la société civile, rappelle que le parti d'opposition qui a été à l'origine des mouvements de contestation en 2017 compte beaucoup de musulmans dans ses rangs.

« Lorsque vous prenez la liste des gens qui sont interpellés au cours des manifestations, vous voyez qu’il y a beaucoup de noms qui ont une consonance musulmane et vous voyez la répression qui a eu lieu à Sokodé, à Bafilo, à Mango. Eh bien ce sont des villes qui restent des villes à forte connotation musulmane ».

Ce militant met en garde contre les répercussions que pourraient avoir des tensions entre communautés religieuses dans le pays. : « Les responsables politiques, que ce soit du pouvoir ou de l’opposition doivent tout faire pour ne pas transférer la question religieuse sur le champ politique ».

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