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Cameroun

Vidéo d’exécutions au Cameroun: le Redhac salue l’arrestation des sept militaires

Au Cameroun, les défenseurs des droits de l’homme réagissent après l’annonce, par le gouvernement, de l'arrestation de sept militaires camerounais « mis à la disposition de la justice ». Ces soldats seraient impliqués dans la vidéo de l'exécution de deux jeunes femmes et de deux enfants, dans le nord du pays. La vidéo a circulé sur les réseaux sociaux, à la fin du mois de juin dernier, et avait suscité l'émoi. Maximilienne Ngo Mbé, directrice exécutive du Réseau de défense des droits humains en Afrique centrale (Redhac) regrette que le gouvernement ait démenti pendant de longues semaines ces crimes, mais se réjouit de cette annonce.

Maximilienne Ngo Mbe, directrice du Redhac.
Maximilienne Ngo Mbe, directrice du Redhac. REDHAC
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Le gouvernement camerounais avait d'abord vigoureusement démenti l'implication de soldats camerounais, avant de finalement ouvrir une enquête.

L’enquête ouverte « à la suite de la publication d’une vidéo mettant en scène des exactions inacceptables perpétrées par des hommes armés contre des femmes et des enfants a conduit à l’arrestation de sept militaires, dont un lieutenant », a annoncé, vendredi soir, le porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary, dans un communiqué lu à la radio d’Etat.

Maximilienne Ngo Mbé, directrice exécutive du Réseau de défense des droits humains en Afrique centrale (Redhac), jointe par RFI, se réjouit de cette annonce.

« Nous saluons l’acte posé par le gouvernement. C’est quand même une victoire pour les ONG et c’est surprenant aussi parce que c’est la première fois que l’on voit le gouvernement faire un communiqué pour non seulement dire qu’ils ont identifié les militaires mais aussi qu’ils sont aux arrêts. Très souvent, ils restent dans leur position de déni de la vérité. Or, je pense que quand même, à la veille des élections, cela peut être un problème pour le gouvernement », a-t-elle déclaré.

« Quand il y a justice, on peut estimer que c’est la consolidation d’un Etat de droit. On ne peut donc que se réjouir, mais il ne faut pas que cela s’arrête à ce communiqué parce que souvent, dans nos pays, on ne sait jamais comment ça fini parce qu’on n’a jamais de résultats fiables à annoncer au peuple », précise la directrice de Redhac, avant de lancer un appel au gouvernement camerounais.

« Aussi, nous continuons à demander au gouvernement de punir sévèrement ceux qui ont commis ces actes. Nous lui demandons également d’identifier la famille qui a été assassinée et passer à la réparation pour que la famille puisse faire le deuil. Il faut donc que le gouvernement fasse preuve de bonne volonté dans la lutte contre l’impunité », a tenu à souligner Maximilienne Ngo Mbé, directrice exécutive du Réseau de défense des droits humains en Afrique centrale.

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