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Libye/Italie

Libye: l'Italie ne reconnaît plus l'accord du 29 mai approuvé à Paris

Les dernières déclarations de l'ambassadeur italien en Libye ont suscité, depuis samedi dernier, une avalanche de protestations. Lors de sa visite à Zentan, Giuseppe Perrone a considéré que son pays ne reconnaît que le plan de route de l'ONU pour la Libye. L'Italie ne reconnaît donc plus l'accord du 29 mai approuvé à Paris par plusieurs partis libyens et internationaux, en présence d'un représentant italien. L'accord prévoit la tenue des élections avant la fin de l'année.

Les protagonistes de la crise libyenne réunis à l'Elysée, Paris, le 29 mai 2018.
Les protagonistes de la crise libyenne réunis à l'Elysée, Paris, le 29 mai 2018. Etienne Laurent/Pool via Reuters
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L'Italie, ancienne puissance coloniale et premier investisseur en Libye, ce pays qui possède la première réserve pétrolière en Afrique, ne semble plus manquer une occasion pour critiquer ouvertement la France sur le dossier libyen. Rome « voit dans l'intervention de la France une menace pour ses intérêts », selon le parlementaire libyen Youssef al Dersi. Pour lui, son pays s'est transformé en un terrain de lutte d'influence entre Rome et Paris. Une position partagée par plusieurs responsables libyens.

Le politologue Saad al Aril compare même le rôle italien aujourd'hui en Libye à celui joué jadis par la Belgique au Congo.

Quant aux Libyens qui se sont inscrits massivement sur les listes électorales, ils dénoncent le silence du gouvernement d'union nationale, face à ce qu’il nomme « les ingérences étrangères ».

En effet, Rome refuse la date prévue pour les élections de 10 décembre prochain. Courant juillet, la ministre de la Défense italienne indiquait que « l'accélération du processus électoral n'apportera pas la stabilité en Libye si elle n’est pas accompagnée d'une réconciliation globale ».

Ces critiques à peine voilées de la position française sont relayées par le ministre de l'Intérieur et le Premier ministre. Ce dernier considère qu'il revient à l'Italie de diriger le dossier libyen. L'Italie qui organisera en septembre prochain une conférence internationale sur la Libye.

La France s'est contentée de rappeler que l'Italie avait pourtant accepté le principe des élections en 2018 lors de l'accord de Paris.

Il y a des intérêts des deux pays, surtout sur le pétrole libyen...

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Analyse d'Alfio Mastropaolo, professeur de Sciences politiques à l'université de Turin

Maxime Martinez

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