Accéder au contenu principal
Soudan du Sud

Soudan du Sud: après la signature de l'accord, de nombreux points en question

La paix au Soudan du Sud est de nouveau sur les rails. Ce dimanche 5 août au soir, à Khartoum, la capitale du Soudan voisin, pouvoir et opposition ont signé un accord sur le partage du pouvoir et la sécurité. Cet accord prévoit notamment le retour au pays du principal chef rebelle Riek Machar. Un compromis qui ne règle pas tout mais qui constitue un signal important.

Le chef rebelle Riek Machar (g.) et le président du Soudan du Sud, Salva Kiir signant l'accord de partage du pouvoir à Khartoum, au Soudan, le 5 août 2018.
Le chef rebelle Riek Machar (g.) et le président du Soudan du Sud, Salva Kiir signant l'accord de partage du pouvoir à Khartoum, au Soudan, le 5 août 2018. REUTERS/Mohamed Nureldin Abdallah
Publicité

Cet accord a l’avantage de rassembler tout le monde. Tous les groupes d’opposition, même les plus réticents, ont signé. Les participants se partagent, au pourcentage près, l’ensemble des postes au niveau de la présidence, du gouvernement, des institutions et des Etats puisque le Soudan du Sud a un système fédéral.

Salva Kiir va rester président. Riek Machar devient premier vice-président. Quatre autres vice-présidents seront nommés. On aura 35 ministres, 550 députés, etc. Le texte renouvelle également l’engagement des parties à respecter le cessez-le-feu, qui est violé sporadiquement, mais qui, malgré cela, tient. Cela a été une signature au forceps. Quelques heures avant la cérémonie, certains groupes refusaient toujours de participer. Mais la pression internationale a été très forte. « L’accord de 2015 nous avait été imposé et il s’est écroulé. Celui-ci n’échouera pas », a en tout cas déclaré le président Salva Kiir.

Beaucoup de points restent à régler

L’avenir le dira. D’ailleurs, ce lundi matin, son opposant Riek Machar a écrit sur Twitter : « nous ne disons pas qu’une bonne paix a été signée. Nous disons que même si certaines clauses sont inappropriées, donnons au peuple un espace pour respirer pendant que nous réglons ces problèmes ».

Les négociations doivent continuer à Khartoum. Il y a encore beaucoup de points à régler, sur le calendrier, dont l’application concrète des mesures, etc. Il y a quelques jours, Salva Kiir s’était d’ailleurs interrogé : « les cinq vices-présidents ont besoin de sécurité, de véhicules, de logements. Où est-ce que je vais trouver ça ? », s’était-il demandé.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.