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Congo-Brazzaville

Lutte contre la corruption au Congo: le ministre des Hydrocarbures épinglé

Au Congo-Brazzaville, rendant public un rapport d'enquêtes menées au cours des quatre premiers mois de 2018, la Commission nationale de lutte contre la corruption, la concussion et la fraude a cité nommément le ministre des Hydrocarbures, Jean-Marc Thystère Tchicaya, dans deux affaires de détournement de fonds publics destinés à la formation des cadres de son département et à la construction du siège de l'Organisation des pays africains producteurs de pétrole (APO).

Une rue du centre ville de Brazzaville (illustration).
Une rue du centre ville de Brazzaville (illustration). Wikimedia
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Selon le rapport d'enquête de la Commission nationale de lutte contre la corruption au titre du premier semestre 2018, entre 2015 et 2017 une somme de plus de 1,32 milliard de FCFA a été décaissée par le Trésor public au bénéfice du ministère des Hydrocarbures en vue de la construction à Brazzaville du siège de l'APO, l'Organisation des pays africains producteurs de pétrole. Mais, à peine moins de 300 millions de ce financement ont été utilisés et le reste aurait pris une direction inconnue.

Au sujet  de la formation du personnel du ministère des Hydrocarbures sur plus de 1,7 milliard de FCFA alloués en 2017 par les sociétés pétrolières, seulement 18,39% ont été justifiés et le reste utilisé à d'autres fins.

Pour Lamyr Nguelé, président de la Commission nationale de lutte contre la corruption, il ne s'agit rien d'autre que d'un détournement des fonds publics orchestré par Jean-Marc Thystère Tchicaya, ministre des Hydrocarbures: « Le ministre des hydrocarbures ne pouvait pas ne pas être informé des sorties d'argent du Trésor public opérées par ses collaborateurs. La Commission a conclu que le ministre a été bel et bien le donneur d'ordres », affirme t-il au micro de RFI.

L'enquête de la Commission de lutte contre la corruption a révélé également des détournements de fonds au Bureau congolais des droits d'auteurs : des passe-droits, de fausses déclarations et la prolifération d'exonérations au niveau des douanes.

Le rapport de la Commission a été adressé au procureur de la République pour d'éventuelles poursuites judiciaires.

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